mercredi 8 juin 2005
La Suisse connait un niveau alarmant de xénophobie, d'intolérance et de racisme
Ces mots sont tirés du rapport lui même, à la page 36:
Je ne vais pas m’attarder sur des exemples relatant des incidents honteux, racistes ou xénophobes de la part de citoyens privés envers des étrangers, surtout quand ceux-ci sont de peau noire. Le fait est que la lecture de journaux suisses, les rapports d’organisations non gouvernementales suisses ou étrangères, les informations reçues de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance du Conseil de l’Europe (ECRI) et d’autres instances internationales font tous état d’un niveau alarmant de xénophobie, d’intolérance et de racisme dans la population suisse. Les manifestations de cette attitude vont de l’insulte verbale aux agressions physiques envers des étrangers, y compris des enfants.
Ecoutez la séquence très fouillée de Forum sur La Première, ainsi que l'interview de Claire Luchetta, présidente de la LICRA Genève.
La police Genevoise est aussi tout particulièrement dans le collimateur du commissaire en raison de son comportement à l'égard des personnes de couleur.
Extraits du rapport, page 37:
Une autre plainte - qui m’est d’ailleurs malheureusement rapportée de plus en plus souvent dans les pays membres du Conseil de l’Europe - concerne des cas de comportements inacceptables de la part de policiers envers des personnes présentant un faciès étranger. Pour ce qui est de la Suisse, le comportement le plus souvent rapporté est que le policier jette les papiers de la personne contrôlée à ses pieds au lieu de les lui remettre ; en cas de contestation avec témoins, les policiers mis en cause expliquent que le document leur a échappé des mains. Mais il y a également des allégations d’abus verbaux voire physiques, impliquant un usage manifestement abusif ou disproportionné de la force1. Pour être précis, ces faits qui viseraient surtout les personnes de peau noire, m’ont été rapportés non seulement par les victimes mais également par des Suisses « de souche » – tous âges, catégories socioprofessionnelles ou opinions politiques confondus - qui se sont dits profondément choqués de ce qu’ils ont vu. Aucune réaction vigoureuse ne semble d’ailleurs se produire lorsque des plaintes pour racisme sont introduites contre des membres de la police. D’après les ONG, aucune des 134 dénonciations formulées en 2004 dans le canton de Genève pour violence raciste n’a donné lieu à l’ouverture d’une enquête sérieuse et elles auraient toutes été classées sans suites
Lire les 52 pages du rapport
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