L'ONG Amnesty international appelle les politiciens suisses à renoncer aux déclarations xénophobes et discriminatoires durant l'année électorale.
Amnesty International s’inquiète d’un climat hostile aux droits humains en Suisse. A l’occasion de son assemblée générale ce week-end à Soleure, elle a lancé un appel aux membres de tous les partis et aux politiciens afin qu’ils renoncent aux déclarations xénophobes et discriminatoires durant cette année électorale. L’ONG demande également au Conseil fédéral de soutenir la protection des réfugiés de guerre libyens.
Devant quelque 200 délégués, les responsables d’Amnesty ont déploré que de plus en plus de propositions violant les droits fondamentaux dominent l’agenda politique suisse. Avec l’interdiction des minarets et l’initiative sur le renvoi des criminels étrangers, des dispositions discriminatoires ont été inscrites dans la Constitution fédérale, ont-ils déploré.
La démocratie est utilisée contre les droits humains alors que ce sont ces droits fondamentaux qui garantissent notre liberté, a relevé Manon Schick, directrice d’AI Suisse. L’ONG, qui fêtera ses 50 ans le 28 mai prochain, entend stopper cette escalade en lançant un appel au monde politique.
Les membres de la section suisse demandent également au Conseil fédéral de soutenir activement le processus de démocratisation en Afrique du Nord et au Proche-Orient. La Suisse ne sera crédible que si elle oriente sa politique étrangère sur les droits humains. Il en va également de la politique des réfugiés. En outre, la Suisse doit également se poser la question de ses relations avec des régimes autoritaires et ne plus leur livrer d’armes car elles vont se retourner, tôt ou tard, contre leurs populations.
Le Matin
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