Le Conseil fédéral est en train d'examiner une mesure pour débusquer les sans-papiers qui risque de faire parler d'elle. Il s'agirait d'obliger les enseignants à dénoncer leurs élèves clandestins afin de remonter jusqu'à leurs parents. Les profs se disent outrés.
Le projet en est encore au stade de l'ébauche mais il fait déjà scandale parmi les enseignants.
Le Conseil fédéral, qui cherche des solutions pour limiter l'immigration clandestine, a ajouté à son catalogue une mesure choc: obliger les professeurs à dénoncer les élèves sans-papiers afin de débusquer leurs parents, révèle Le Matin Dimanche.
Un tollé chez certains profs
Un groupe de travail est actuellement chargé d'examiner la faisabilité de cette proposition. Or, la scolarisation des enfants sans-papiers est un acquis en Suisse et cette mesure pourrait tout remettre en question.
L'idée provoque un tollé chez les enseignants, qui dénoncent un "effrayant retour en arrière" et envisagent la désobéissance civile. Plus que tout, certains professeurs craignent que les familles sans-papiers n'osent plus envoyer leurs enfants à l'école.
D'autres, à l'image de l'UDC Oskar Freysinger, qui est enseignant à Sion, se disent prêts à obéir. "Soit ces enfants et leurs parents ont de bonnes raisons d'être en Suisse et ils peuvent rester, soit ce n'est pas le cas et il faut les renvoyer".
Le groupe de travail en charge du dossier va évaluer ce projet d'ici la fin de l'année, notamment en regard de la Convention internationale des droits de l'enfant.
On estime le nombre de clandestins entre 100'000 et 300'000 personnes en Suisse, dont quelques milliers d'enfants. A Neuchâtel par exemple, 80 cas de jeunes clandestins sont recensés chaque année.
Trouvé sur le site de la RSR
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