L’idée, évoquée au sein des autorités fédérales, que l’école ait à dénoncer des enfants dépourvus de statut de séjour ne passe pas auprès professionnels de l’enseignement.
Les enseignants s’élèvent avec vigueur contre l’idée, évoquée au sein des autorités fédérales (LT du 5 janvier), d’amener les écoles à signaler les élèves sans statut de séjour. Dans LeMatin Dimanche, le président du Syndicat des enseignants romands, Georges Pasquier, ne voit d’autre issue que «la désobéissance civile» si une telle solution devait être imposée.
A l’exception du conseiller national UDC valaisan Oskar Freysinger, enseignant lui aussi et qui appuierait une mesure de ce type, les autres enseignants interrogés disent leur profond désaccord avec un dispositif qui constituerait un retour en arrière.
Genève, puis l’ensemble des cantons à partir du début des années 90 au moins avaient en effet décidé de scolariser les enfants dépourvus de droit de séjour sans discrimination et sans que leur cas ne soit signalé à l’autorité administrative compétente. Interrogé par l’hebdomadaire, l’ancien conseiller d’Etat PDC genevois Dominique Föllmi, en poste à l’époque, se déclare «scandalisé» par une idée qui amènerait l’enseignant à se faire délateur, ce qu’aucun d’entre eux ne peut accepter moralement.
Comme Le Temps l’a relevé, le dossier a été évoqué devant le Conseil fédéral le mois dernier, et un rapport est attendu à la fin de cette année.
Le Temps
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire