Toujours plus polarisé, le débat sur les étrangers finit par masquer certaines évidences: le rôle qu’ils jouent dans l’économie et la vie du pays.
Des moutons noirs, et puis quoi? Une fois encore, par l’effet d’une initiative UDC, la question des étrangers se pose en Suisse avec une remarquable absence de nuances. Pis, une polarisation caricaturale, opposant des soi-disant réalistes sécuritaires à des angéliques tiers-mondistes.
Sauf que le dealer africain ou le violeur balkanique brandis par l’UDC, s’ils sont bien à punir, ne représentent qu’une part infime des étrangers venus ici. L’année passée, 132 444 personnes ont gagné la Suisse. Une étude d’Avenir Suisse a révélé que, désormais, 58% des immigrés actifs possèdent un diplôme de l’éducation supérieure, le double de la proportion helvétique.
Les étrangers assument 27% des heures de travail effectuées chaque jour en Suisse. Cette part est plus élevée si l’on remonte l’échelle hiérarchique des entreprises; six sociétés suisses cotées sur dix sont dirigées par des étrangers. Et puis, il y a ceux qui soignent, qui étudient, qui créeront peut-être leur commerce ou leur start-up. Des réalités que le débat actuel – et l’année électorale ne fait que commencer – tend à occulter.
Nicolas Dufour dans le Temps
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2 commentaires:
On peux savoir en quoi ca concerne l'initiative UDC? En quoi ces étrangers sont ils concernés par celle-ci?
Ce blog ne traite pas uniquement de l'initiative de l'UDC, certes particulièrement présentes dans les média en ce moment, mais surtout de tout ce qui touche aux étrangers, dans notre pays et ailleurs dans le monde: asile, islamophobie, migration, intégration, etc. Cet article du Temps met en lumière une des facettes de la présence des migrants dans notre pays.
Il est juste de remarquer, comme vous le sous-entendez, que tous les étrangers ne sont pas criminels, que tous les criminels ne sont d'ailleurs pas étrangers et que l'actualité de la migration ne traite par conséquent pas uniquement de ce sujet.
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