Les autorités grecques ont accordé l'asile politique à 44 Iraniens qui participaient depuis septembre à un mouvement de protestation à Athènes, certains ayant cousu leurs lèvres, pour réclamer ce statut, a annoncé vendredi leur comité de soutien.
Ces candidats à l'asile avaient installé un campement improvisé devant le rectorat de l'université d'Athènes, dans le centre de la capitale, dénonçant les délais, parfois de plusieurs années, de l'examen de leurs demandes. Une vingtaine d'entre eux observaient une grève de la faim depuis la mi-octobre, tandis que huit, dont une femme journaliste, s'étaient cousu la bouche.
Le ministère de la Protection du citoyen leur a finalement donné satisfaction, s'est félicité dans un communiqué le groupe de gauche "Union contre le racisme et la menace fasciste", qui les soutenait. Le ministère grec des Affaires étrangères avait par ailleurs indiqué avoir reçu mi-octobre un appel téléphonique de menace en soutien à des demandeurs d'asile iraniens, au consulat grec de Los Angeles (Etats-Unis), au nom d'une organisation iranienne.
Le comité de soutien des 44 avait démenti tout lien avec leur affaire, et condamné toute violence contre les représentations grecques. Six autres Iraniens également soutenu par ce groupe avaient obtenu l'asile en août après avoir mené un mouvement similaire, campant à l'époque devant le siège de la section grecque du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), situé dans la banlieue nord de la capitale.
La Grèce doit actuellement faire face à environ 46.000 demandes en souffrance, certaines depuis plus de cinq ans. Alors que le pays s'est engagé à réformer son système d'asile, actuellement du seul ressort de la police, face aux critiques internationales, le ministère a lancé jeudi une consultation sur un projet prévoyant la création d'un "Service autonome d'asile".
AFP relayé par Iran Focus
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