Les observateurs devraient être prévus aussi à l'occasion de vols dits «normaux», en particulier quand les requérants, malgré leur refus de partir, sont amenés à la porte de l'avion sans possibilité toutefois qu'ils soient forcés à y monter, estime Orlane Varesano, de la Ligue des droits de l'homme. «Les incitations pour les en convaincre peuvent être plus ou moins brutales. Et si le requérant refuse, il peut y avoir des punitions dans le fourgon de retour.» Des cas ont été documentés par le passé. C'est pourquoi, depuis novembre 2009, l'ODM autorise la commission des visiteurs de prison du Grand Conseil genevois, pour les cas attribués à ce canton, à accompagner les requérants déboutés depuis le centre de détention de Frambois jusqu'à la porte de l'avion. A l'exclusion des retours par vols spéciaux.
La commission a effectué douze missions: «Le bilan est très positif, aucun dérapage n'est à déplorer. Un observateur extérieur est un élément pacificateur, qui rassure le requérant», se réjouit la présidente de la commission, la socialiste Loly Bolay.
Rachad Armanios dans le Courrier
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