jeudi 6 mai 2010

L’UE n’exclut pas l’enfermement de réfugiés mineurs non-accompagnés

La Commission européenne n'a pas exclu jeudi, lors de la présentation d'un plan d'action concernant les mineurs étrangers non-accompagnés, l'enfermement de ceux-ci dans un centre, à condition que la durée soit la plus courte possible et uniquement en cas de nécessité absolue.
Une exception en cas de "nécessité absolue"
L'exécutif européen recommande que les Etats-membres prennent "de préférence" dans les six mois une décision sur le sort de l'enfant. La recherche de la famille et la réintégration de l'enfant dans son milieu propre sont prioritaires, dit-elle. Si cela s'avère impossible ou si ce n'est pas dans l'intérêt de l'enfant, les Etats peuvent envisager l'asile ou la réinstallation.
Entre-temps, la Commission évoque une "accommodation": l'enfermement, qui reste une exception en cas de "nécessité absolue" et pour "la plus courte durée possible", selon l'exécutif européen. Le mineur d'âge doit dans tous les cas pouvoir bénéficier d'un tuteur et d'un représentant légal.
Un enfermement "le plus court possible"
Le nombre de demandes d'asile formulées par des mineurs d'âge non-accompagnés entrant dans l'Union européenne (MENA, en langage administratif) a augmenté de 13 pc l'an dernier, à près de 11.000 demandes (données récoltées dans 22 Etats-membres sur 27).
Mais le nombre de cas concrets est plus élevé: selon un rapport du Réseau européen des migrations (REM), la Belgique a enregistré l'an dernier pas moins de 1.800 mineurs d'âge non-accompagnés, dont à peine 30 à 40 pc ont introduit une demande d'asile.
Guerres, catastrophes naturelles, soutien de famille ou trafic d'êtres humains sont les principales raisons qui poussent les mineurs d'âge à tenter leur chance en Europe. (belga/th)

Un article de l’agence Belga relayé par 7sur7.be

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