Parler de criminalité, d'insécurité, de violence, d'incivilités, était très difficile il y a encore peu. De braves naïfs venaient nuancer, prétendant que les violences n'augmentaient guère, si ce n'est éventuellement dans certains domaines très particuliers. Il ne fallait pas en parler car cela revenait à créer ce sentiment d'insécurité lui-même! Opinion d’Uli Windisch publié dans le Nouvelliste.
Bref, la minimisation était de mise et celui qui montrait que l'on avait depuis longtemps franchi un tout autre stade que celui de l'insécurité ne pouvait qu'être de droite, UDC, etc. Or,ce n'est plus l'insécurité, mais l'impunité, le sentiment que les autorités sont impuissantes, ainsi que l'ultraviolence qui préoccupent actuellement la population.
La situation change quelque peu: même des responsables fédéraux officiels interviennent. Le directeur de l'Office des migrations a osé affirmer qu'en 2009 sur 1786 demandeurs d'asile nigérians, un seul avait obtenu le statut de réfugié! Le tollé a été immédiat.
Les habituels défenseurs quasi inconditionnels des requérants d'asile n'hésitent pas à demander la démission de ce responsable (la Ligue contre le racisme, Amnesty international, etc.). Les accusations de racisme n'ont pas tardé non plus. L'Organisation suisse d'aide aux réfugiés vient en renfort en considérant ces propos comme extrêmes, mais doit reconnaître que les Nigérians jouent un rôle important dans le trafic de cocaïne. Ces derniers ont une excuse: la pauvreté, les violences ethniques, la situation difficile de leur pays, etc. Est-ce une raison pour accepter que l'on vienne se livrer au trafic de drogue dans notre pays? Sans doute est-ce encore de notre faute? Protester alimenterait le racisme? Alors que tout le monde sait que tous les Nigérians ne sont pas des trafiquants. Vouloir agir ne signifie pas généraliser ou être raciste, mais simplement refuser l'inacceptable de manière déterminée, sans se laisser culpabiliser.
Soutenons ceux qui agissent et qui veulent éviter les effets pervers des discours irresponsables aux effets pervers dévastateurs sur le plan politique. Les partis politiques extrémistes fleurissent de partout et prospèrent sur la base de ces discours.
Dire que la Suisse a perdu le contrôle de l'immigration, est-ce vraiment un mensonge et pure démagogie?
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