jeudi 29 octobre 2009

Dans l’ombre des clochers d’Istanbul


Sylvie Arsever dans le Temps

Le beffroi de l’église Saint-Antoine, à Istanbul. (Mustafa Ozer / AFP)

Le beffroi  de l’église Saint-Antoine, à Istanbul. (Mustafa Ozer / AFP)

La situation des chrétiens en terre d’Islam est souvent évoquée en marge du débat sur les minarets. Mais quelle est-elle exactement? Reportage dans un des pays musulmans qui, par ses structures démocratiques et sa proximité de l’Europe, se rapproche le plus de la Suisse

«Pas de problème!» Au téléphone déjà, Gül Hanim * tient à écarter toute ambiguïté. Membre de la minuscule communauté chaldéenne (moins d’un millier de membres), elle a mené sans accroc une carrière de sportive de haut niveau – «Peut-être parce que j’ai un prénom turc», concède-t-elle toutefois.

Les prénoms signent encore souvent, en Turquie, l’appartenance religieuse. Et confèrent aux membres des minorités cette touche d’exotisme sur laquelle peut se construire, plus sournoise, une représentation du chrétien ou du juif comme étranger. Anna Maria Aslanoglu, étudiante en histoire, choisit d’y voir le côté positif de la différence: à chaque nouvelle rencontre, elle doit expliquer qu’elle est«roum» – romaine – le nom donné à la minorité orthodoxe grecque. A Istanbul, l’explication n’a pas besoin d’être longue: «Tout le monde sait que certains Turcs sont chrétiens ou juifs.»

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