mardi 30 juin 2009

A la suite de l'agression de la CGT contre les sans-papiers

Au sujet de l'agression de la CGT contre des ouvriers sans-papiers et
leur familles

Communiqué du Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d'ici et
leurs amis

Quand la CGT et les CRS de Sarkozy/Hortefeux travaillent ensemble pour
chasser et persécuter les ouvriers sans-papiers et leurs familles.

De quoi cette collaboration et cette violence sont-elles significatives
pour tout le monde ?

Que dire ? Que faire ?

1) Le mercredi 24/06, une cinquantaine de militants de la CGT entrent
dans la Bourse du Travail à Paris et en chassent violemment (avec gaz et
coups de bâtons) les sans-papiers qui y sont depuis plusieurs mois. Plus
de 10 cars de CRS sont immédiatement présents sur les lieux,
n'interviennent pas et regardent. Dans un communiqué, la CGT déclare
"avoir libéré la bourse du travail". Les autres syndicats se taisent.

2) Depuis 1 an, la CGT s'est servi du désespoir de certains ouvriers
sans-papiers pour les embringuer derrière un mensonge : "le gouvernement
régularise si tu as un contrat de travail, c'est prévu dans la loi".
Mensonge qui a mis des centaines d'ouvriers dans les mains d'un comité
tri-partite : les préfectures, les patrons et la CGT. L'ouvrier n'existe
plus, sa parole n'apparaît plus : il attend d'être choisi et élu ou non
par ce comité ! "L'immigration choisie et non subie" si chère à Sarkozy
et à sa bande a trouvé un relais supplémentaire pour son application,
ainsi qu'un soutien et un rempart pour la loi CESEDA, loi de non-droits
et de persécution à l'encontre des ouvriers, étudiants, malades, exilés
étrangers qui vivent ici.

3) Avec ces comités tri-partite, Hortefeux et la CGT ont inventé et mis
en place la première organisation de la politique sarkozyste, hors UMP.
La CGT s'est chargée d'organiser la séparation et la division des
ouvriers sans-papiers par l'abaissement du chacun pour soi et par la
peur face à la loi. Puis par le maniement de la matraque et des gaz pour
le faire accepter aux récalcitrants. Ils affirment ainsi que ce sont eux
(préfecture de police, patrons et CGT) qui choisissent pour la vie des
autres, pas question que les gens eux-mêmes, ceux concernés, aient leur
mot à dire !

4) Le message est clair : tout doit se faire et se décider dans le cadre
de l'état et de ses organisations (partis, syndicats, institutions…).
Les gens n'ont pas à s'organiser eux-mêmes, à penser, à décider ! C'est
pour cela que la CGT essaie depuis plus d'un an de détruire les
collectifs d'ouvriers sans-papiers qui s'affrontent courageusement à la
loi CESEDA et à ses conséquences sur la vie des gens (déni de droits,
persécution, humiliation, expulsion…).

5) Nos propositions sont tout aussi claires :

- à nous, ceux qui le veulent et le décident, de continuer la bataille
pour tous, pour les droits pour tous, pour le respect de chaque habitant
de ce pays. Ce travail, c'est entre nous qu'il faut le mener, pas avec
l'état et ses organisations comme la CGT !
- Faisons exister, dans les faits, la France comme le pays de tous ceux
qui y sont, qui y vivent !
- Gagnons l'abrogation de la loi CESEDA !
- Il n'y a pas à choisir le "bon" ouvrier, le "bon" étudiant, le "bon"
malade, le "bon" citoyen...nous sommes ici, ensemble.
- Faisons une politique de paix et d'amitié entre les habitants du pays
! Il faut les droits pour tous et le respect !

Le Rassemblement des ouvriers sans-papiers, gens d'ici et leurs amis
Toulouse, le 26/06/2009

Liens : http://ouvriersgensdici.free.fr/spip.php?article157

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Des nouvelles et des mises au point des sans papiers évacués de la
Bourse du travail :

http://switzerland.indymedia.org/fr/2009/06/70064.shtml

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