L’arrivée de requérants d’asile dans le village de vacances du Twannberg suscite la peur au sein des habitations avoisinantes. Et à la crainte s’ajoute l’incompréhension de certains villages de ne pas avoir été consultés. Lu dans le Journal du Jura.
Suite à l’annonce de l’arrivée imminente de 200 requérants d’asile, en mai prochain, les conseillers de la commune de Lamboing, stupéfaits, se sont réunis mercredi soir. Après l’étonnement initial, la mise en place du centre d’hébergement amène la commune à se poser plusieurs questions (lire ci-après). La commune crie son indignation et constate: «Le Plateau de Diesse héberge déjà un centre de rééducation pour mineurs. Il sera donc encerclé par deux institutions.»
Du côté des villageois, après l’indignation passée, les interrogations et l’insécurité ont pris le dessus. «On va devoir fermer les portes», peut-on entendre.
Encore plus près du village, à Gaicht, les réactions sont fortes et les habitants estiment qu’il n’est pas juste de se retrouver devant le fait accompli. «J’ai peur que les touristes ne viennent plus ici», s’exclame-t-on au restaurant, tandis que quelqu’un lance: «Moi, je vais acheter un deuxième chien. Et puis, il faudra fermer les portes à clé, même celles des cages à lapins.»
Dans un communiqué, la commune de Lamboing crie son indignation et s'interroge: «Pourquoi la commune n'a-t-elle pas été consultée au vu de la proximité? Pourquoi ne peut-on pas financer un centre pour handicapés? 200 requérants représentent un tiers de la population de Lamboing. Quelles garanties avons-nous que le centre fermera vraiment dans deux ans? Qu'en est-il de l'image future de notre commune, quelles en seront les conséquences économiques?» La commune a décidé de consulter les autres communes concernées afin de discuter des problèmes ouverts, notamment des mesures de sécurité et de gestion des requérants.
Une soirée d'information ouverte au public aura lieu le 7 avril à 20h, au complexe du Cheval-Blanc de Lamboing, en présence des responsables de l'Office des migrations et de l'Association Asile Biel-Seeland.
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