La Suisse romande serait la lanterne rouge de l’intégration, selon une étude basée sur des critères discutables. Un article de Monique Keller dans 24 Heures.
Renens et Vernier tiennent le haut du classement. Et Sauvabelin serait l’un des quartiers les plus problématiques de Suisse!
Plus que dans les grandes villes, les problèmes d’intégration s’accumulent dans les agglomérations. C’est ce que dit une étude réalisée pour le compte de la Confédération et présentée hier pas la SonntagsZeitung.
Et les communes concernées sont en général mal équipées pour y faire face. Pour mesurer l’ampleur du cumul du déficit d’intégration et l’absence de structures favorisant sa promotion, Michal Arend, un sociologue zurichois, a défini neuf critères ( voir ci-dessous). Sur cette base, il a calculé l’indice d’intégration des communes et des quartiers.
La palme du mauvais élève de l’intégration revient à Renens, avec un index de -18,7, suivi de Vernier (-16,7) et de Vevey (-16,1). Pour les grandes villes, Genève tient le haut du classement (-17,7), puis viennent Lausanne (-14,5) et Bâle (-9,4). Les quartiers urbains les plus mal notés se trouvent à Lucerne (Bernstrasse, -18,4), à Lausanne avec Sauvabelin (-15,9) et à Genève avec Les Pâquis (-14,1). Il est frappant de voir que, selon l’étude, les problèmes d’intégrations se concentrent surtout en Suisse romande.
L’étude présente également quelques surprises: la commune de Zermatt, avec un score de -14,3%, figure également parmi les lanternes rouges. Ceci s’explique par un fort pourcentage de travailleurs étrangers séjournant dans la station.
Syndique consternée
La syndique de Renens, Marianne Huguenin, est consternée par cette étude dont elle n’avait pas connaissance: «Les critères utilisés ne mesurent pas les efforts d’intégration qui sont réalisés par les communes, mais dépeignent le portrait sociologique de la population. » La popiste critique par ailleurs la redondance de certains critères, comme le taux d’immigrés fraîchement arrivés en Suisse et le nombre d’allophones. «Je suis étonnée, par contre, que des mesures concrètes d’intégration comme le droit de vote des étrangers n’aient pas été prises en compte. Pratiquement aucune commune alémanique n’offre ce droit, pourtant largement répandu en Suisse romande.» Pour la Confédération, cette étude doit fournir une base décisionnelle en vue de déterminer quels quartiers et communes pourront bénéficier de mesures de développement dans le cadre de projets pilotes définis sous la dénomination de «Projets urbains», peut-on lire sur le site de l’Office fédéral des migrations. Le but étant d’éviter la formation de ghettos dans les communes avec un indice jugé préoccupant. Montreux (-14,2%) est l’une des premières villes qui devrait bénéficier d’un tel projet.
Renens et Vernier tiennent le haut du classement. Et Sauvabelin serait l’un des quartiers les plus problématiques de Suisse!
Plus que dans les grandes villes, les problèmes d’intégration s’accumulent dans les agglomérations. C’est ce que dit une étude réalisée pour le compte de la Confédération et présentée hier pas la SonntagsZeitung.
Et les communes concernées sont en général mal équipées pour y faire face. Pour mesurer l’ampleur du cumul du déficit d’intégration et l’absence de structures favorisant sa promotion, Michal Arend, un sociologue zurichois, a défini neuf critères ( voir ci-dessous). Sur cette base, il a calculé l’indice d’intégration des communes et des quartiers.
La palme du mauvais élève de l’intégration revient à Renens, avec un index de -18,7, suivi de Vernier (-16,7) et de Vevey (-16,1). Pour les grandes villes, Genève tient le haut du classement (-17,7), puis viennent Lausanne (-14,5) et Bâle (-9,4). Les quartiers urbains les plus mal notés se trouvent à Lucerne (Bernstrasse, -18,4), à Lausanne avec Sauvabelin (-15,9) et à Genève avec Les Pâquis (-14,1). Il est frappant de voir que, selon l’étude, les problèmes d’intégrations se concentrent surtout en Suisse romande.
L’étude présente également quelques surprises: la commune de Zermatt, avec un score de -14,3%, figure également parmi les lanternes rouges. Ceci s’explique par un fort pourcentage de travailleurs étrangers séjournant dans la station.
Syndique consternée
La syndique de Renens, Marianne Huguenin, est consternée par cette étude dont elle n’avait pas connaissance: «Les critères utilisés ne mesurent pas les efforts d’intégration qui sont réalisés par les communes, mais dépeignent le portrait sociologique de la population. » La popiste critique par ailleurs la redondance de certains critères, comme le taux d’immigrés fraîchement arrivés en Suisse et le nombre d’allophones. «Je suis étonnée, par contre, que des mesures concrètes d’intégration comme le droit de vote des étrangers n’aient pas été prises en compte. Pratiquement aucune commune alémanique n’offre ce droit, pourtant largement répandu en Suisse romande.» Pour la Confédération, cette étude doit fournir une base décisionnelle en vue de déterminer quels quartiers et communes pourront bénéficier de mesures de développement dans le cadre de projets pilotes définis sous la dénomination de «Projets urbains», peut-on lire sur le site de l’Office fédéral des migrations. Le but étant d’éviter la formation de ghettos dans les communes avec un indice jugé préoccupant. Montreux (-14,2%) est l’une des premières villes qui devrait bénéficier d’un tel projet.
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