Après la rafle antidrogue de début novembre, le conseiller communal et député UDC Pierre-Yves Rapaz prie la Municipalité de se pencher sur la possibilité d’installer des caméras au village.
L’histoire se répète à Bex. Deux ans après l’arrestation de trente dealers, une nouvelle rafle policière a conduit, début novembre, à l’inculpation de 25 personnes liées au trafic de stupéfiants.
L’incident n’a pas manqué de faire réagir les élus bellerins. «Depuis des années, la presse relate des problèmes de deal et d’insécurité à Bex. Ces événements ternissent l’image du village », souligne Pierre-Yves Rapaz. Pour faire face, le conseiller communal et député UDC a demandé à la Municipalité de se pencher sur la question d’une vidéosurveillance dans les rues de la localité. Il a profité de la dernière séance du Conseil, mercredi soir, pour déposer un postulat allant en ce sens.
Parmi les sites à équiper en priorité, selon Pierre-Yves Rapaz: la place du Marché. Celle-là même qui avait été le théâtre de la rafle antidrogue de 2006. «On pourrait aussi envisager l’installation de systèmes aisément déplaçables », ajoute le député UDC. Et ce dernier de rappeler que la vidéosurveillance a déjà fait ses preuves dans la cité du sel: «Notre centre sportif était victime de vandalisme, jusqu’au jour au la Municipalité a décidé d’installer des caméras, avec un résultat plus que positif.» Du côté de l’exécutif bellerin, on prend bonne note de la requête de Pierre-Yves Rapaz: «Cette idée n’est pas vraiment nouvelle, explique le syndic Michel Flückiger. Nous en avons déjà parlé au sein de la Municipalité. On peut se demander si une telle mesure se justifie à Bex mais cela pourrait effectivement aider.» Avant que l’oeil électronique ne prenne son tour de garde, les Bellerins devront encore patienter: «Il ne s’agit pas de surveiller un bâtiment communal mais la voie publique. Pour cela, nous devons élaborer un règlement, signale le syndic. Dans l’immédiat, il faut encore déterminer si nous entrons en matière ou non.» Pour rappel, les communes d’Aigle et d’Yverdon se sont récemment dotées de tels dispositifs.
Le centre de requérants sous surveillance
Coïncidence de l’agenda, le conseiller d’Etat Philippe Leuba a récemment fait savoir que six caméras allaient également être installées au centre de requérants EVAM (anciennement Fareas) afin d’en surveiller les entrées: «La descente de police a montré que des personnes qui n’ont rien à faire là fréquentent le bâtiment. Nous n’admettons pas qu’il y ait un trafic de drogue dans ces centres», insiste Philippe Leuba. L’équipement vidéo pourrait entrer en service dès le début de 2009.
DAVID GENILLARD dans 24 Heures
vendredi 5 décembre 2008
Des yeux électroniques pour veiller sur Bex?
Libellés :
criminalité,
Vaud
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