lundi 8 septembre 2008

Petits pas vers des solutions durables

Juridiquement irrecevable, mais acceptée par le Conseil commu­nal ce printemps, la motion, demandant que l’accès du péri­mètre de la gare soit interdit aux requérants a eu le mérite de faire s’asseoir autour de la table des négociations tous les prota­gonistes concernés par la pré­sence du CEP à Vallorbe. La conséquence la plus spectacu­laire a sans doute été la venue de la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf lors de la journée portes ouvertes du 14 juin. Mais c’est en coulisses que se traitent les sujets épi­neux. Le problème est complexe et son ampleur dépend de la variation du flux migratoire vers l’Europe, un phénomène sur lequel la Suisse n’a aucune emprise.
Le CEP hébergeait près de 220 requérants la semaine dernière. L’Office fédéral des migrations reconnaît devoir faire face à un accroissement con­joncturel des demandes d’asile.
Il souligne que l’accord qui le lie au canton de Vaud et à la Muni­cipalité stipule que dans la mesure du possible l’effectif des résidants soit limité à 180. «Mal­gré la conjoncture défavorable, nous essayons de réduire au maximum la présence des re­quérants sur le site de Vallorbe, notamment en transférant un grand nombre de personnes vers les autres centres du pays», précise Roman Cantieni, porte­parole de l’ODM. Des faits confirmés par le conseiller d’Etat Philippe Leuba et le syndic de Vallorbe, Laurent Francfort.
«Avec nos partenaires. nous avons opté pour une politique des petits pas qui doit débou­cher sur des solutions durables.
Nous avons engagé deux person­nes pour l’encadrement et notre service de sécurité a augmenté le nombre de ses rondes autour de la gare», relève Maurizio Miceli, adjoint de direction au CEP.
Un nouvel emplacement est sur le point d’être trouvé pour loger l’ARAVOH (association de soutien aux requérants) et le service d’aide juridique, basés actuellement à la gare. Cette mesure doit être finalisée entre les différents partenaires. Elle s’accompagne d’un soutien financier à l’ARAVOH de la part des instances politiques. Pi. B.

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