samedi 31 mai 2008

La tension politique dégénère en dérive raciste en Bolivie


BOLIVIE. Des Indiens favorables au président Morales ont été frappés et humiliés par des opposants de l'élite blanche.

Par Vincent Taillefumier, Bogota dans le Temps


Ils sont une trentaine d'Indiens agenouillés, torse nu, impuissants devant leur drapeau et leurs habits traditionnels en flammes. Tout autour d'eux, sur la place principale de Sucre, capitale de la Bolivie, les opposants au président socialiste Evo Morales les insultent, certains masqués, d'autres armés de bâtons. Les chefs paysans, qui étaient venus pour recevoir des aides de «leur» président, auront finalement été reçus à coups de pierres par des manifestants, pour la plupart étudiants. «Les élus de Sucre étaient là, ils applaudissaient», affirmera une des victimes, Angel Vallejos...

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