La votation du 1er juin sur les naturalisations inquiète notamment plusieurs pays. La Belgique s'est ainsi interrogée sur le fait de savoir si l'acceptation de cette initiative de l'UDC ne serait pas "incompatible avec les obligations internationales" de la Suisse et "le respect des droits fondamentaux". Une inquiétude relayée notamment par le Mexique.
24 Heures aborde également ce sujet, sous le titre: "La Suisse peut toujours mieux faire":
Micheline Calmy-Rey a pris acte des critiques formulées par les ONG et les délégations étrangères devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Même si elle figure parmi les bons élèves, la Suisse peut toujours mieux faire en matière de droits humains. Micheline Calmy- Rey le reconnaît volontiers. La délégation helvétique conduite par la conseillère fédérale s’est pliée, hier, à l’exercice de l’Examen périodique universel (EPU) avec «honnêteté », de l’aveu même des autres pays membres du Conseil des droits de l’homme. Les ONG, elles, ont jugé l’échange «constructif». «On ne peut pas se reposer sur ses lauriers», a dit la cheffe du Département des affaires étrangères avant de prendre acte des suggestions et critiques formulées à l’occasion du passage de la Suisse devant le Conseil des droits de l’homme.
Une politique inquiétante
Plusieurs pays ont insisté sur la nécessité de créer en Suisse une véritable institution nationale des droits humains. D’autres ont exprimé leurs inquiétudes sur la politique migratoire et les discriminations raciales. Les ONG ont souligné «l’impact négatif des campagnes xénophobes».Le porte-parole de l’Egypte a relevé que l’on observait depuis plusieurs années une montée du racisme. Plusieurs pays comme l’Algérie ou encore la Côte d’Ivoire l’ont déplorée. Même l’Iran s’est fendu d’un couplet sur la question.
«Une démocratie vivante»
Si elle ne se reconnaît pas dans ce «climat de tension identitaire» et de repli nationaliste qui exclu l’autre», Micheline Calmy-Rey a expliqué qu’il n’était pas possible de changer le système politique. «La démocratie suisse est une démocratie vivante», a-t-elle rappelé. Et d’ajouter: «Cela implique une grande transparence dans le débat politique. Ce qui a pour conséquence que des thèmes même très controversés puissent être discutés sur la scène publique, parfois accompagnés d’expressions exagérées et parfois inadmissibles. »
Alain Jourdan dans 24 Heures
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Par Valérie de Graffenried
A la radio
08.05.08 18:00
L’ONU épingle la Suisse sur les droits de l’homme [01:23 min.]
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