vendredi 9 mai 2008

La Suisse critiquée par le Conseil des droits de l'homme

La votation du 1er juin sur les naturalisations inquiète notamment plusieurs pays. La Belgique s'est ainsi interrogée sur le fait de savoir si l'acceptation de cette initiative de l'UDC ne serait pas "incompatible avec les obligations internationales" de la Suisse et "le respect des droits fondamentaux". Une inquiétude relayée notamment par le Mexique.

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24 Heures aborde également ce sujet, sous le titre: "La Suisse peut toujours mieux faire":

Micheline Calmy-Rey a pris acte des critiques formulées par les ONG et les délégations étrangères devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Même si elle figure parmi les bons élèves, la Suisse peut tou­jours mieux faire en matière de droits humains. Micheline Cal­my- Rey le reconnaît volontiers. La délégation helvétique conduite par la conseillère fé­dérale s’est pliée, hier, à l’exer­cice de l’Examen périodique universel (EPU) avec «honnê­teté », de l’aveu même des autres pays membres du Conseil des droits de l’homme. Les ONG, elles, ont jugé l’échange «constructif». «On ne peut pas se reposer sur ses lauriers», a dit la cheffe du Département des affaires étrangères avant de prendre acte des suggestions et criti­ques formulées à l’occasion du passage de la Suisse devant le Conseil des droits de l’homme.

Une politique inquiétante

Plusieurs pays ont insisté sur la nécessité de créer en Suisse une véritable institution natio­nale des droits humains. D’autres ont exprimé leurs in­quiétudes sur la politique mi­gratoire et les discriminations raciales. Les ONG ont souligné «l’impact négatif des campa­gnes xénophobes».Le porte-parole de l’Egypte a relevé que l’on observait depuis plusieurs années une montée du racisme. Plusieurs pays comme l’Algérie ou encore la Côte d’Ivoire l’ont déplorée. Même l’Iran s’est fendu d’un couplet sur la question.

«Une démocratie vivante»

Si elle ne se reconnaît pas dans ce «climat de tension identitaire» et de repli natio­naliste qui exclu l’autre», Mi­cheline Calmy-Rey a expliqué qu’il n’était pas possible de changer le système politique. «La démocratie suisse est une démocratie vivante», a-t-elle rappelé. Et d’ajouter: «Cela im­plique une grande transpa­rence dans le débat politique. Ce qui a pour conséquence que des thèmes même très contro­versés puissent être discutés sur la scène publique, parfois accompagnés d’expressions exagérées et parfois inadmissi­bles. »

Alain Jourdan dans 24 Heures

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