mardi 26 février 2008

Intégration: Renens n'a pas le bonnet d'âne

A propos de l’article intitulé «La Suisse romande, lan­terne rouge de l’intégration, selon une étude basée sur des critères discutables» ( 24 heures du 11 février 2008):
Renens est une ville ouvrière depuis le début du XXe siècle, avec une forte proportion de cheminots, puis de salariés de l’industrie (Matisa, Maillefer, Iril, Tesa, Kodack, Bobst et SAPAL).
Elle a grandi avec des migrants, employés dans le textile, le bâtiment, les usines. D’où une importante présence d’étrangers, surtout titulaires de permis C, en principe bien intégrés, finan­cièrement autonomes, avec des enfants dans les écoles, les clubs sportifs ou les classes de musi­que.
Jongler avec les chiffres amène les journalistes de la SonntagsZeitung à tirer impru­demment la sonnette d’alarme.
Beaucoup d’étrangers? Pro­blème! Avoir une famille de plus de trois enfants? Problème! Un bas niveau de formation? Pro­blème! Merci pour les nombreux détenteurs de CFC en mécani­que, maçonnerie, peinture, vente, électricité. Bien sûr, ce ne sont pas des cadres de la finance ou des ténors du barreau, mais ce sont des professionnels, aussi respectables que les autres… L’intégration a peu à voir avec les chiffres liés à l’histoire éco­nomique de Renens. L’auteur de la recherche commanditée par Berne, M. M. Arend, souligne les efforts exemplaires de Renens en la matière. Il nous a avoué être catastrophé par l’utilisation de son étude faite par l’hebdo­madaire zurichois et relayée en Suisse romande. La politique d’intégration à Renens est re­connue, la vie associative y est encouragée et vivace. Les écoles affrontent avec anticipation les soucis des familles récemment arrivées. Il y a encore du travail. Nous nous y attelons.
Un lettre de M. Jacques Depallens, municipal à Renens, dans le courrier des lecteurs de 24 Heures.

Aucun commentaire: