a commission présidée par Jacques Attali sur la croissance devait proposer, mercredi 23 janvier, à Nicolas Sarkozy d'ouvrir largement les frontières à l'immigration. Le sujet est d'autant plus sensible que, loin d'avoir préparé les esprits à une telle évolution, le président mène, depuis qu'il est élu, la politique inverse. Pourtant, tout indique que la rupture préconisée par la commission Attali est nécessaire, tant le gouvernement, dans ce domaine, fait fausse route.
Sur la politique des quotas cet interview de Pierre Henry, président de France Terre d'Asile:
"La politique des quotas est contraire à notre Constitution"
Que vous inspire la création d'une commission, chargée de réfléchir à une réforme pour instaurer des "quotas professionnels" ?- C'était prévisible. Après la question polémique de l'ADN, cette annonce montre que nous sommes partis sur un politique d'immigration choisie. La question des quotas est une vieille idée née au XIXe siècle aux Etats-Unis qui avaient, à l'époque, interdit l'immigration chinoise. En 1965, les quotas ethniques sont abandonnés, sous la pression du mouvement des droits civique du pays.
Brice Hortefeux essaie de faire du neuf avec du vieux. La théorie, très conservatrice, montre qu'elle n'a jamais fonctionné nulle part. Sur la base professionnelle, tous les experts savent que les quotas ne sont jamais atteints pour les professions qualifiées. Il s'agit simplement pour le gouvernement de lancer un pavé dans la mare. Le moment choisi n'est pas anodin, deux jours avant les conclusions du rapport Attali. D'un côté donc, le rapport Attali promet une politique beaucoup plus ouverte en matière de visa et d'immigration car elle participe à la croissance. D'un autre, la politique des quotas est contraire à notre Constitution. Nicolas Sarkozy contente ainsi à la fois son électorat conservateur, tout en cultivant une vision cosmopolite.
Et finalement cette réaction venue d'Afrique
Politique anti-immigration L’impératif de résultat sépare des familles et inquiète les populations. |
Paru le Mardi 22 Jan 2008
La politique de l’immigration zéro et des quotas d’expulsion réclamée par Nicolas Sarkozy, est depuis quelques semaines, en train de prendre des ampleurs inquiétantes. L’arrestation et la conduite massive et aveugle de sans-papiers dans des zones d’attente provisoire, (Zapi), sont au centre des débats. L’impératif de chiffres que les politiques réclament à la police est une porte ouverte à toutes les dérives.
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