La question rom préoccupe Christoph Blocher. Selon nos informations, le patron du Département de justice et police aurait demandé à l’Office fédéral des migrations (ODM), qui relève de son dicastère, de plancher sur le problème. Le but, selon cette source, serait que Berne soit prête à agir si la Suisse devait connaître une vague d’immigration de l’ampleur de celle qu’a connue l’Italie.
Du côté du Département fédéral de justice et police (DFJP), le porte-parole Livio Zanolari confirme que l’«ODM est en train d’analyser la situation des Roms. Surtout les questions spécifiques à la Suisse, et à Genève, mais également sur le plan international. Dans un second temps, l’ODM formulera des propositions, comme le veut la pratique.»
A noter que depuis la tempête politique déclenchée dans la Péninsule, suite à l’agression d’une Romaine par un présumé tsigane le 30 octobre, le DFJP poursuit le contact avec les autorités italiennes sur ce point. Notamment via le centre de coopération policière italo-suisse de Chiasso.
Le «plan Rom» du DFJP se doit-il de renforcer l’appareil législatif existant? Pour l’heure, Livio Zanolari rappelle que «la législation suisse offre déjà une bonne base pour agir». Notamment via la loi fédérale sur les étrangers, en vigueur dès janvier, qui stipule que tout étranger doit disposer des moyens nécessaires à son séjour. En outre, les Roms ne peuvent séjourner que trois mois en Suisse, avec un visa de touriste. Enfin, ils ne sont pas soumis à la libre-circulation des personnes. Cela pourrait changer dès le moment où le pays l’étendrait à la Roumanie et à la Bulgarie. Actuellement, des discussions sont en cours.
Valentine Zubler, Berne, dans la Tribune de Genève
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