lundi 26 novembre 2007

Une pluie de microcrédits pour le continent africain

L’association de partenariat nord-sud a marié, hier, repas et concert pour apporter son aide au continent noir. Un article de Anetka Muhlemann pour 24 Heures.


Gérôme, Marie et Philippe Graf sont les piliers
de Génération, recherche, action et
formation pour l’environnement (GRAFE),
une organisation non gouvernementale.
CRANS-PRÈS-CÉLIGNY, LE 25 NOVEMBRE 2007

Active dans la microfinance depuis quelques années, la GRAFE (Génération, recherche, action et formation pour l’environnement) se prépare à faire pleuvoir des microcrédits en quantité au Sénégal, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. A cet effet, elle a organisé, hier, un repas de soutien en faveur de cette région.
Si les mets proposés étaient parfaitement locaux, l’Afrique était bel et bien présente à la salle communale de Crans. En effet, des musiciens sénégalais ont allié le son de la kora et du djembé pour tapisser le fond sonore de leurs chaudes sonorités. «Ce n’est pas facile d’aider en étant loin de son pays, mais quand on peut le faire, on en profite», confie Youssouph Cissoko, joueur de cordes.

Confiance
Apporter son aide n’est pourtant pas toujours une chose facile. En effet, distribuer de l’argent, même avec les meilleures intentions du monde, n’a pas toujours le succès escompté. Cela, Marie Graf, présidente et fondatrice de la GRAFE, en est parfaitement consciente. En 1994, elle a créé cette association afin de briser le cercle vicieux de l’exode qui pousse des Africains en nombre à quitter leurs terres pour s’entasser dans des bidons villes ou fuir vers un avenir incertain en Europe. Pour que son projet se concrétise, elle s’est rendue à plusieurs reprises dans les pays concernés pour se familiariser avec le mode de fonctionnement local et trouver des interlocuteurs valables. «Je grandis toujours en renforçant mon capital humain, indique la persévérante présidente. Ce n’est pas facile d’être prise au sérieux quand on est une femme, et qui plus est blanche.»
Depuis trois ans, l’aide se fait par l’attribution de microcrédits, une forme de prêt qui responsabilise le preneur. «On fait le pont entre les clients et l’accès aux finances de ceux qui n’en auraient autrement pas la possibilité», explique Philippe Graf, membre du comité.

Beaucoup de projets
En outre, l’efficacité de cette banque solidaire, désormais consultante auprès de l’ONU, repose sur des structures déjà existantes. Ainsi, au Burkina Faso, l’ONG s’est imbriquée dans une mutuelle laïco-religieuse. Au Sénégal, l’organisation est entre les mains de Youssouph Cissé, administrateur. En Côte d’Ivoire, elle profite du programme des Nations Unies pour le développement. Les projets fourmillent…

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