Jusqu’au printemps, des rencontres thématiques sur l’islam en Suisse auront lieu à Lausanne. Une démarche saluée par le canton.
Un article de Marco Ferrara dans 24 Heures. Driss Semlali souligne qu’il n’organise qu’une
série de tables rondes. Si les associations
musulmanes le décident,cela pourrait être
le début d’une plate-forme.
Archive Studio Curchod
série de tables rondes. Si les associations
musulmanes le décident,cela pourrait être
le début d’une plate-forme.
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Les musulmans du canton veulent renforcer leur intégration et balayer les préjugés. Pour discuter de leurs visions de la société, plurielles au sein de leur communauté, ils ont inauguré samedi une série de tables rondes qui se tiendront à Lausanne jusqu’au printemps. Acteurs institutionnels ou associatifs, une quarantaine de personnes ont échangé leurs points de vue au Casino de Montbenon, invités par Driss Semlali, président de l’Association Orient-Occident. Comme le syndic de Vevey, Laurent Ballif, ou le député Pierre Zwahlen.
Politisation des enjeux «La campagne des élections fédérales a démontré une forte politisation des enjeux, notamment sur les étrangers en Suisse», note Magaly Hanselmann, coordinatrice cantonale à l’intégration et à la prévention contre le racisme, elle aussi présente. Constatant que l’occasion électorale n’a pas réussi à réunir autour d’une table les acteurs concernés, la responsable a encouragé l’ouverture du dialogue. Elle qui prône une gestion pragmatique des différences est favorable à des procédures de négociation entre autorités et associations, en vue de résoudre d’éventuels conflits, comme l’existence d’un cimetière musulman à Lausanne. Quant à savoir si la communauté doit se doter d’une plate-forme permanente et institutionnalisée, suivant les cas neuchâtelois ou français, Magaly Hanselmann estime que cela relève avant tout de la volonté des musulmans vaudois et reconnaît que «la confiance ne se construit que pas à pas».
Face à la même question, Driss Semlali souligne qu’il n’organise qu’une série de débats sur les femmes musulmanes en Suisse, la formation des imams ou la compatibilité entre islam et modernité, entre autres. Et laisse le soin aux divers acteurs de réfléchir à un tel objectif.
Dans le canton, on dénombre 25 000 musulmans. Une population en hausse, originaire avant tout des Balkans, de Turquie et de l’Afrique du Nord, puis du Moyen-Orient. Si le rendez-vous de samedi a déjà compté sur la présence de l’Association des Suissesses musulmanes, du Conseil islamique suisse et de Swiss Musslim, Driss Semlali se veut confiant quant à la participation future de l’Union vaudoise des associations musulmanes, afin de réunir tous les acteurs. La séance s’est terminée par une conférence de l’analyste marocain Abdelhak Azzuzi sur l’islam et la démocratie.
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