vendredi 26 octobre 2007

Une Suisse en mal d'humanité

Lire ce courrier des lecteurs dans Le Temps
Autrefois, la Suisse respectait la Convention de Genève (1951) sur le statut des réfugiés et traitait le plus souvent les requérants d'asile avec humanité. Mais, en décembre 1994, nous avons accepté les mesures de contrainte qui permettent d'emprisonner les requérants déboutés en attendant leur renvoi (Et certains se plaignent de la proportion d'étrangers dans les prisons!).

En 2004, nous avons déboursé trois allers-retours et un aller simple pour renvoyer de force Stanley Van Tha, encadré de trois policiers, chez lui en Birmanie, pays considéré comme sûr! Est-il encore vivant dans sa prison... son crime étant d'avoir osé quitter son pays? Est-ce pour faire des économies qu'on veut aujourd'hui utiliser ces horribles pistolets Taser à électrochocs pour renvoyer des requérants d'asile qui n'ont commis aucun délit (Le Temps du 4 octobre)? [...] Quelle honte! Alors qu'en février 2005, la Suisse interdisait l'utilisation des Taser sur les animaux...

Et dès janvier 2008, ce ne serait plus des professionnels qui interrogeront les requérants, mais des intérimaires! Une économie de plus... avec probablement beaucoup plus de dérapages. Et les requérants depuis longtemps en Suisse, qui ont récupéré nos gros déchets pour se loger dans un petit studio en attendant la décision finale, devront quitter leur logis et être regroupés par sexes, sans un sou d'argent de poche, à l'exception des familles avec enfants qui recevront 9 fr. 50 par personne et par jour. Voilà la nouvelle façon des Suisses d'être humains! [...]

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