«La tradition du ramadan est faite de partage, je veux la perpétuer», explique Nezha Drissi
19 h 30, les convives sont assis depuis vingt minutes. Une quinzaine de non-musulmans sont venus ce vendredi. En tout, trente personnes sont présentes. Un homme regarde sa montre: «C'est l'heure!» Il n'a plus bu ni mangé depuis 5 h 30 du matin. «Il faut rompre le jeûne au plus vite après le coucher du soleil, explique-t-il. C'est pour suivre les habitudes du Prophète.»
Les questions fusent: «Vous ne buvez même pas d'eau la journée?», «Vous ne craquez jamais?»... Son voisin explique: «Souvent mes collègues compatissent à midi, alors que chaque année je me réjouis de cette période.» Puis c'est au tour des non-musulmans d'expliquer le but de leur présence: «Je voulais voir comment faire la harira (soupe utilisée lors du premier repas du soir), explique une dame. Comme ça, je pourrai en faire à mes voisins marocains.» A peine le temps de commencer à digérer que le deuxième repas (voir photo de droite), gargantuesque, arrive sur la table. «Normalement, nous irions prier, mais on ne veut pas vous retenir trop longtemps», explique l'organisatrice trois heures après la fin du jeûne. Certains ont encore la force de passer au dessert. «En tout cas, le soir, ce n'est pas si dur, le ramadan», conclut une visiteuse.
Contact: 079/607 79 62
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