Menacés d’expulsion depuis près de trois ans, les Memetovic ont obtenu leur permis B. Un sésame qui doit beaucoup à leurs efforts d’intégration sur la Riviera.
Sadrija, le père, est peu disert. Mais lorsqu’il évoque le petit carnet gris posé sur la table du salon, l’homme se laisse aller: «Grâce à ce permis B, on est enfin libres. Et on a envie de dire merci à tous ceux qui nous ont soutenus.» Ceux qui les ont soutenus, ce sont les amis, les profs, les collègues, et ceux qui avaient signé une pétition pour leur éviter un renvoi en SerbieMonténégro.
Cette terre natale, le couple et ses trois enfants la fuit en 1999. Ils débarquent à Vevey, et s’essaient à la langue de Ramuz. «On s’est vite mis à parler le français à l’école. Pas dur, comparé à l’allemand et à l’anglais», sourit Shpresa, l’aînée. Les enfants sont scolarisés, les parents dénichent un travail dès 2002, la famille prend ses marques sur la Riviera.
Coup de tonnerre, pourtant, en 2004: les Memetovic, qui émargent au rang des fameux 523 requérants déboutés par Berne, risquent l’expulsion. La menace grandit, et la famille trouve refuge au centre paroissial réformé.
L’étau se desserre un peu, mais l’angoisse demeure pendant deux ans: «J’avais peur tous les jours en allant à la boîte aux lettres», relate Drita, la mère. Il y a quelques semaines, le facteur était pourtant porteur d’une bonne nouvelle. «Leur excellente intégration a joué un rôle certain», souligne le pasteur Gérard Pella.
Un article paru dans le quotidien 24 Heures
Cinq sésames, ou permis B, pour une famille promise à l’expulsion. Janine Jousson |
Cette terre natale, le couple et ses trois enfants la fuit en 1999. Ils débarquent à Vevey, et s’essaient à la langue de Ramuz. «On s’est vite mis à parler le français à l’école. Pas dur, comparé à l’allemand et à l’anglais», sourit Shpresa, l’aînée. Les enfants sont scolarisés, les parents dénichent un travail dès 2002, la famille prend ses marques sur la Riviera.
Coup de tonnerre, pourtant, en 2004: les Memetovic, qui émargent au rang des fameux 523 requérants déboutés par Berne, risquent l’expulsion. La menace grandit, et la famille trouve refuge au centre paroissial réformé.
L’étau se desserre un peu, mais l’angoisse demeure pendant deux ans: «J’avais peur tous les jours en allant à la boîte aux lettres», relate Drita, la mère. Il y a quelques semaines, le facteur était pourtant porteur d’une bonne nouvelle. «Leur excellente intégration a joué un rôle certain», souligne le pasteur Gérard Pella.
Un article paru dans le quotidien 24 Heures
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