mardi 21 août 2007

La face cachée de l’Europe

Migrations, intégration et xénophobie - Avec des vols de rapatriement de plus en plus nombreux et des additifs aux lois sur l’immigration de plus en plus répressifs, l’Europe installe le doute et le malaise même chez ceux aux yeux desquels elle était la vertu personnifiée. L’intégration y reste un vain mot et l’exclusion une réalité permanente pour les minorités allogènes qui ont eu la naïveté de croire que ce continent était ouvert à tous les souffles du monde.



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exclusion

En effet, à travers un paternalisme bon enfant et de fracassantes déclarations d’intention, l’Europe arrive à se persuader et à persuader le reste du monde qu’elle est la terre d’élection des droits de l’Homme, non pas en niant les violations concrètes et historiques de ces droits mais plutôt en mettant en avant des mécanismes d’auto-absolution qui laissent la place à l’auto-glorification. Au sein de l’Union européenne, tout un commissariat est consacré à l’aide au développement et l’assistance aux plus défavorisés prend des voies multiformes.

Ces argumentaires qui ne sont que superficiellement connectés à la réalité sont en fait conçus pour séduire et faire illusion car si l’Europe est un empire, c’est bien celui de l’illusion, mais une illusion érigée au rang d’évidence.

Fonds débloqués mais non dépensés, fonds autorisés mais non débloqués résultent, au sein de l’Union européenne, de tergiversations sur les modalités d’une aide aux pauvres qui en fait, est une forme de négation de ces pauvres sinon une aliénation de leur spécificité. Ce monde ambivalent constamment écartelé entre ses valeurs idéales et ses valeurs réelles a su façonner l’Européen type à l’image du Dr JEKYLL et de mister HYDE, une même personne qui présente d’un côté une face lisse qui proclame son humanisme et s’érige même en champion des droits de l’Homme, d’un autre côté une face hideuse qui dévalorise haineusement l’autre et viole systématiquement et impunément ses droits.

L’Europe a donc su mettre en place, avec le fascinant esprit de système qui le caractérise, un astucieux mécanisme de blanchiment d’idées grâce auquel elle éclaire les façades avec les valeurs humanistes tandis que restent dans l’ombre les valeurs réellement vécues qui servent de moteur et qui, elles, n’ont rien d’humanistes.

Bûchers de l’inquisition, sables exterminateurs contre les Indiens, traite et esclavage génocidaires des Noirs, colonisations meurtrières, fours crématoires Nazis... l’histoire et les penchants de l’Europe vont rarement dans le sens du respect de la personne humaine. C’est cette réalité historique qui encore aujourd’hui, établit la cohérence entre les déclarations d’intention et les valeurs réellement vécues.

Le racisme, l’exclusion et la xénophobie sont une caractéristique constante de l’Europe et l’impossible assimilation des minorités n’est que la manifestation visible des valeurs essentielles mais cachées de cette Europe championne des droits de l’Homme. La France par exemple, a beau dénoncer des partis d’extrême droite comme le Front National ; il n’en demeure pas moins que ces partis, racistes et xénophobes, font partie de l’ordre démocratique.

Si les valeurs qu’ils véhiculent ne sont pas celles des démocraties occidentales, pourquoi ne les proclame-t-on pas anticonstitutionnels et donc illégaux ? Il y a une grande hypocrisie à laisser fleurir sur son sol des partis fascisants et à les trouver subitement incompatibles avec l’ordre démocratique lorsque, très démocratiquement ces derniers gagnent des élections. C’est cette hypocrisie-là qui, en attendant pire, a déjà fait brûler des banlieues.

Par Wendpanga N sur lefaso.net

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