En prélude aux élections de cet automne, l’UDC a choisi d’entrer en lice par une campagne tonitruante dans la presse et sur les murs de nos villes. Confisquant pour elle seule ce qu’elle considère comme la norme contraignante de l’helvétisme authentique, l’UDC se laisse aller à une charge odieuse contre ceux qu’elle désigne comme fauteurs de troubles, les moutons noirs.
mouton pas content
Cet argumentaire simpliste est insultant pour les citoyens suisses aussi dont la majorité ne vote pas pour l’UDC; ils savent que la pluralité d’une société est source d’enrichissement et que la solution des conflits passe par la négociation et non par l’exclusion. Les placards de l’UDC sont fallacieux; ils répandent une puanteur xénophobe ignoble dont les relents ne peuvent manquer d’évoquer les pages les moins glorieuses de l’humanité: Allemagne nazie, Chine de la Révolution Culturelle, Rwanda, ex-Yougoslavie et j’en passe.
L’ignominie majeure réside dans le fait que nombre de bergers du troupeau UDC siègent parmi les plus hautes instances de ce pays: Conseil fédéral, nombreux Conseils d’Etat, conseils d’administration… Comment peut-on tolérer qu’une campagne de propagande aussi vile soit cautionnée par des hommes dits responsables? Honte à ceux qui cherchent se faire élire au mépris des règles élémentaires de la vie d’une société claire et intelligente!
Nous, citoyens suisses choqués au plus profond de notre être par l’abjecte vilenie de la propagande de l’UDC, ne pouvons qu’espérer – enfin – un sursaut salutaire et digne des têtes pensantes et influentes de notre pays pour clamer haut et fort notre indignation et notre refus des dérives populistes mensongères qui cherchent à nous séduire.
Jacques-Antoine Pfister,
Chernex
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