vendredi 1 décembre 2006

Courrier des lecteurs de 24heures

L’UDC persiste et signe!

Le 18 novembre, paraissait un encart publicitaire de l’UDC qui prenait comme exemple le cas de deux Albanais. Oui, ceux-là même que Christophe Blocher avait qualifiés de «meurtriers» lors de son trop fameux discours de l’Albisgüetli en janvier 2006.
Or, celui qui est encore, hélas, ministre de la Justice, a dû reconnaître avoir violé la présomption d’innocence et avoir menti au Conseil des Etats.
La Commission de recours en matière d’asile (CRA) était d’ailleurs arrivée à la conclusion que les procédures pénales ouvertes en Albanie relevaient d’un «complot politique» et qu’elle avait noté «des vices de procédure flagrants et des indices d’agissements criminels de la part des autorités chargées de l’enquête». D’ailleurs, au terme d’un procès de quatre ans et demi, après l’audition de quelque 250 témoins, le tribunal de Tirana avait décidé de lever les poursuites pénales engagées contre les accusés ainsi que les mesures de sûreté.
(…) Nous aurions osé espérer un changement d’attitude. Mais ilyaeula Turquie, l’Afrique et voici que parait l’encart de l’UDC, sans doute au nom de la «liberté d’expression». Combien de mensonges, combien de bassesses accepterons-nous avant que nous décidions de restaurer, avant qu’elle ait entièrement disparu, notre dignité d’humains?
Monique Darbre,
Yverdon


Je ne voterais plus oui
A propos de l’«Opinion» d’Edmond Aubert sur Garaudy et de la lettre de M. Johan Gurfinkiel sur cette dernière ( 24 heures des 30 octobre et 16 novembre):
Monsieur Aubert m’a totalement convaincu, d’autant plus lorsque j’ai lu le courrier écrit contre lui par un représentant de la CICAD.
Comme la majorité des Suisses, j’ai voté pour cette loi contre le racisme, car je croyais sincèrement et naïvement qu’elle permettrait de combattre le racisme.
Mais lorsque j’ai vu qu’on utilisait cette loi pour condamner des libraires qui vendaient les livres de M. Garaudy, j’ai commencé à avoir des doutes. Et lorsque j’ai vu comment les ennemis de M. Garaudy vomissaient leur haine sur l’Abbé Pierre et traînaient ce saint homme dans la boue en l’accusant d’être antisémite et négationniste, j’ai naturellement choisi le camp opposé à ceux qui ont de telles pratiques.
Lorsque nos politiciens, à la suite de M. Blocher, voudront bien consulter le peuple suisse sur ce sujet, je voterai évidemment pour l’abrogation de cette loi trompeuse.
Pierre-André Werlen,
Lausanne

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