Lire l'éditorial de Claude Anseemoz dans 24 heures
Les socialistes présentent leur «offensive» pour l’intégration des étrangers.
C’était l’un des arguments de la campagne de certains partisans du double oui le 24 septembre dernier. Entérinons les révisions des lois sur l’asile et sur les étrangers et le sujet sera évacué de l’agenda politique. Hier, ce sont les socialistes qui ont remis la thématique de l’intégration des immigrés sur la place publique.
Le parti à la rose arrive tard. Un peu comme la grêle après la vendange des urnes. Mais en ayant enfin compris qu’une partie de son électorat avait grossi les rangs de ceux qui avaient approuvé un durcissement de la pratique migratoire suisse. Et que les prochaines élections fédérales ne feraient pas l’impasse sur cette question. D’abord, il y aura une véritable bataille autour des ordonnances d’application de ces deux textes. Ensuite, parce que l’UDC n’en restera pas là. En focalisant notamment sa verve programmatrice contre les musulmans. En jouant avec la défense de «nos» valeurs chrétiennes.
Aujourd’hui, tous les partis gouvernementaux ont donc leur plate-forme sur l’intégration des étrangers.
Cours de langues obligatoires, port du voile ou procédures de naturalisations; à chacun sa recette. Au petit jeu des comparaisons, à l’aune du langage clair et concis, force est de constater que le programme agrarien sort une nouvelle fois grand gagnant.
Ceci augure bien du défi de cette année électorale. Ce ne sont pas les contorsionnistes du politiquement correct, même sur des sujets délicats, qui l’emporteront en octobre 2007. Pour ceux qui rêvent de battre l’UDC, il faudra simplement apprendre à parler vrai. Et si possible, sans démagogie
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