vendredi 3 novembre 2006

Courrier des lecteurs de 24heures

24 heures
Des arguments mensongers

Pour justifier son «mal au ventre» à propos de la norme antiraciste, M. Blocher a expliqué – et exposé au Conseil fédéral – que de toute façon un groupe de travail avait déjà été chargé, dans son département, d’une révision de l’art. 261 bis du Code pénal.
Or, nous apprenons maintenant que c’est un gros mensonge (de plus) à l’opinion publique et – ce qui est encore plus grave – au Conseil fédéral. En fait, la seule révision en cours vise le renforcement de cette norme, pour y inclure la prohibition des signes nazis (croix gammées, etc.) Il n’avait pas été question, avant le voyage de M. Blocher en Turquie, de réviser la punissabilité du négationnisme (nier les génocides et crimes contre l’humanité). Un ministre de la Justice qui ment constamment, même à ses collègues, n’est plus tolérable.
Philippe Nordmann,
Lausanne

Une véritable muselière
Le tollé actuel sur la norme antiraciste du Code pénal est l’exemple même du climat de tabou qui l’entoure. Un climat qui tendrait à faire croire que celui qui ne se fait pas un devoir moral de lutter corps et âme contre le racisme est forcément un défenseur invétéré des doctrines racistes. Cette loi est, en réalité devenue un véritable «fous­y tout» utilisé à toutes les sauces et, la plupart du temps, abusivement. Ainsi, les discothèques ne peuvent plus sélectionner leur clientèle et deviennent souvent des enclaves où les étrangers sont si surreprésentés que le Suisse y devient un étranger qu’aucune norme pénale ne défend contre l’expression bien banalisée «sale Suisse!» Le Suisse devrait pourtant bien faire preuve de tolérance envers ceux qui se sont autoproclamé représentants officiels des persécutés de toutes les époques. Ilyalà bien une ambiguïté. Mais malheur à celui qui osera en parler, car le courroux de la loi antiraciste s’abattra sur lui!
Une loi votée doit s’appliquer: c’est ce qu’on appelle l’Etat de droit. Mais une loi posant problème peut néanmoins être critiquée: c’est ce qu’on appelle la démocratie
David Vaucher,
Jeune UDC-Vaud, Orbe

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