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Président du PDC suisse depuis deux mois, Christophe Darbellay a sonné la charge samedi contre la polarisation de la politique suisse.
Il a en outre appelé la communauté musulmane de Suisse à se distancer de sa minorité islamiste. Christophe Darbellay présidait pour la première fois l'assemblée des délégués de son parti, réunis à Granges-Paccot(FR). A un an des élections fédérales du 21 octobre 2007, il a condamné très fermement la polarisation de la vie politique.
Il a distribué des coups à droite et à gauche, avec encore plus de virulence pour la «droite dure», accusée de mettre en danger la paix confessionnelle. La droite populiste a perdu son thème de prédilection après la votation sur l'asile et les étrangers: elle tente de le «réchauffer» en mettant en cause la norme antiraciste, a grondé le conseiller national valaisan. De l'avis de M. Darbellay, le vrai problème, ce ne sont pas les minarets, mais les idées fondamentalistes d'une petite minorité de musulmans. Il a appelé la communauté musulmane de Suisse à se distancer des islamistes.
Il l'a enjointe à prendre la parole pour dire à tous ses membres quelles sont les règles du jeu en Suisse. «Une majorité silencieuse n'est pas une majorité», a-t-il ajouté. La Suisse est un Etat qui offre des chances équivalentes à tous, indépendamment de la race, du niveau de vie ou de la confession. Cet ordre juridique prime sur toutes les religions, a dit M. Darbellay. «Cela signifie qu'en Suisse, nous ne tolérons aucune société parallèle qui connaît sa propre loi comme par exemple la Charia», a- t-il poursuivi. L'égalité entre les hommes et les femmes n'est «pas négociable». Après avoir accablé la droite dure qui «va à Ankara lancer sa campagne électorale», M. Darbellay a dit le fond de sa pensée à la gauche. Il a stigmatisé le «débat axé sur la jalousie», empreint d'une logique qui refuse le principe du mérite. Tout cela débouche sur la récolte de signatures pour une initiative populaire qui «demande en substance que l'Etat limite les revenus». Le président du PDC s'en est aussi pris à certains patrons et à leurs parachutes dorés: «par leur comportement, ils ont donné du grain à moudre à ceux qui attisent la jalousie». Les quelque 200 délégués ont applaudi leur nouveau président.
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