vendredi 22 septembre 2006

Blocher met dans sa poche les élèves du Centre de formation professionnelle de Bienne

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Le conseiller fédéral s'est adressé mardi soir à 500 élèves du Centre de formation professionnelle de Bienne (CFP). Son style décontracté a fait mouche auprès des jeunes.
«Quand il était conseiller national, Christoph Blocher reprochait au Conseil fédéral ses interventions publiques à l'occasion des votations fédérales», pouvait-on lire sur l'une des pancartes brandies devant le Centre de formation professionnelle (CFP) par une quinzaine d'opposants à la nouvelle loi sur les étrangers et à la modification de la loi sur l'asile. «Nous voulions marquer notre présence et encourager les jeunes du CFP à déposer un double non dans les urnes», déclare Marlies Küpfer. Deux membres du comité «2 x non» se sont ensuite mêlés aux étudiants, après avoir obtenu l'autorisation de la direction du CFP. Celle-ci a jugé opportun qu'il y ait dans la salle des personnes susceptibles de poser au conseiller fédéral des questions critiques.
Christoph Blocher a d'abord présenté dans le détail les enjeux des deux objets soumis au peuple. Décontracté et s'exprimant très librement, le conférencier a immédiatement cherché le contact avec son jeune public. S'appuyant sur des exemples, recourant volontiers à la plaisanterie, il a d'emblée mis dans sa poche les élèves du CFP, âgés de 17 à 20 ans. Le conseiller fédéral a insisté à plusieurs reprises sur «les bons rapports qui existent aujourd'hui entre les Suisses et les étrangers». Christoph Blocher en a également appelé à la tradition humanitaire de notre pays. «La Suisse a toujours été une terre d'accueil pour les vrais réfugiés, il continuera d'en être ainsi avec les nouvelles lois», estime-t-il. Non sans humour, l'orateur s'en est pris à ses détracteurs: «Mes opposants, parmi lesquels il y a pourtant beaucoup d'intellectuels, ne lisent malheureusement que la première phrase de certains des nouveaux articles de loi.» Puis est venu le moment des questions. «Comment allez-vous faire, dans la pratique, pour déterminer si on se trouve devant un mariage fictif ou non?» a demandé l'une des deux opposantes présentes dans la salle. Les élèves du CFP se sont aussi montrés critiques. L'un d'eux a déploré que les mesures de contrainte autorisent la mise en détention d'enfants. Un autre a également reproché au conseiller fédéral d'informer trop unilatéralement.

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