Par Isabelle Gay, à lire dans le Courrier
VALAIS - A Haute-Nendaz, des enfants de requérants d'asile provenant de douze nationalités différentes passent leurs vacances en colonie. Un séjour multiculturel qui exige respect et souplesse.
Chancelvie, 8 ans et demi, vient du Congo, et ses vacances, elle les passe en colonie à Haute-Nendaz. «C'est la deuxième année que je viens ici. J'aime bien la nourriture et les activités qu'on nous propose, surtout lorsqu'il y a des jeux avec de l'eau.» Chancelvie fait partie des nonante enfants de requérants d'asile du Valais accueillis au camp. C'est l'Office de coordination des prestations sociales du canton qui organise depuis quatorze ans ce séjour estival. «Avant, chaque foyer de requérants organisait sa propre colonie. En 1994, on a eu l'idée de regrouper tous ces enfants en un même lieu», explique la responsable du camp Juliane Rey-Bellet.
Et cette colonie n'est de loin pas traditionnelle. Douze nationalités différentes sont en effet regroupées sous un même toit durant une petite semaine. «Cela nous demande passablement de souplesse. Nous devons respecter les religions de chacun et leurs rituels. Nous ne cuisinons pas de porc car la majorité des participants sont musulmans», raconte la jeune femme de 25 ans.
Du côté des enfants, en revanche, il ne semble y avoir aucun problème de cohabitation. Pour la responsable, «les enfants de cet âge (soit de 7 à 14 ans, ndlr) ne connaissent pas le racisme». La petite Chancelvie s'est même fait plusieurs amis durant ces vacances. «Je dors avec cinq autres filles dans la chambre. Parfois ce n'est pas facile car nous ne sommes pas d'accord sur tout, et on se fait un peu la tête. Mais bon, ça s'arrange très vite.»
Au programme des deux semaines, les activités sont nombreuses: sport, bricolage, spectacles et balades. «Nous essayons de les sensibiliser à la nature, une association écologiste est également venue leur parler. Ce sont des enfants qui s'amusent de peu de choses. Il faut dire que ce sont leurs seules vacances de toute l'année. Alors ils en profitent jusqu'au bout», explique Juliane Rey-Bellet.
De nombreux bénévoles ont répondu présent pour le bon fonctionnement du camp. Des étudiants de l'école sociale de Sion, des volontaires du Service civil international, des employés de l'Office de coordination des prestations sociales, ainsi que d'anciens participants à cette colonie devenus de jeunes adultes requérants. Au total trente personnes travaillent pour ce séjour.
Cindy Jaggi fait partie de l'équipe. Elle a pris sur ses vacances pour venir à Haute-Nendaz. Sa fonction: monitrice. Et cette colonie, c'est pour elle une véritable affaire de famille. «Mon père et mon frère sont en cuisine, ma mère, ma soeur, mon parrain et moi-même sommes moniteurs. En fait, nous adorons ces enfants, ils sont très attachants. C'est vrai que leurs origines diffèrent, mais cette expérience est plus enrichissante que compliquée. Nous apprenons beaucoup sur leurs cultures», commente-t-elle.
Le rendez-vous est déjà pris pour l'année prochaine, tant pour la petite Chancelvie que pour Cindy: «On a hâte de se retrouver dans une année!» conclut la monitrice.
VALAIS - A Haute-Nendaz, des enfants de requérants d'asile provenant de douze nationalités différentes passent leurs vacances en colonie. Un séjour multiculturel qui exige respect et souplesse.
Chancelvie, 8 ans et demi, vient du Congo, et ses vacances, elle les passe en colonie à Haute-Nendaz. «C'est la deuxième année que je viens ici. J'aime bien la nourriture et les activités qu'on nous propose, surtout lorsqu'il y a des jeux avec de l'eau.» Chancelvie fait partie des nonante enfants de requérants d'asile du Valais accueillis au camp. C'est l'Office de coordination des prestations sociales du canton qui organise depuis quatorze ans ce séjour estival. «Avant, chaque foyer de requérants organisait sa propre colonie. En 1994, on a eu l'idée de regrouper tous ces enfants en un même lieu», explique la responsable du camp Juliane Rey-Bellet.
Et cette colonie n'est de loin pas traditionnelle. Douze nationalités différentes sont en effet regroupées sous un même toit durant une petite semaine. «Cela nous demande passablement de souplesse. Nous devons respecter les religions de chacun et leurs rituels. Nous ne cuisinons pas de porc car la majorité des participants sont musulmans», raconte la jeune femme de 25 ans.
Du côté des enfants, en revanche, il ne semble y avoir aucun problème de cohabitation. Pour la responsable, «les enfants de cet âge (soit de 7 à 14 ans, ndlr) ne connaissent pas le racisme». La petite Chancelvie s'est même fait plusieurs amis durant ces vacances. «Je dors avec cinq autres filles dans la chambre. Parfois ce n'est pas facile car nous ne sommes pas d'accord sur tout, et on se fait un peu la tête. Mais bon, ça s'arrange très vite.»
Au programme des deux semaines, les activités sont nombreuses: sport, bricolage, spectacles et balades. «Nous essayons de les sensibiliser à la nature, une association écologiste est également venue leur parler. Ce sont des enfants qui s'amusent de peu de choses. Il faut dire que ce sont leurs seules vacances de toute l'année. Alors ils en profitent jusqu'au bout», explique Juliane Rey-Bellet.
De nombreux bénévoles ont répondu présent pour le bon fonctionnement du camp. Des étudiants de l'école sociale de Sion, des volontaires du Service civil international, des employés de l'Office de coordination des prestations sociales, ainsi que d'anciens participants à cette colonie devenus de jeunes adultes requérants. Au total trente personnes travaillent pour ce séjour.
Cindy Jaggi fait partie de l'équipe. Elle a pris sur ses vacances pour venir à Haute-Nendaz. Sa fonction: monitrice. Et cette colonie, c'est pour elle une véritable affaire de famille. «Mon père et mon frère sont en cuisine, ma mère, ma soeur, mon parrain et moi-même sommes moniteurs. En fait, nous adorons ces enfants, ils sont très attachants. C'est vrai que leurs origines diffèrent, mais cette expérience est plus enrichissante que compliquée. Nous apprenons beaucoup sur leurs cultures», commente-t-elle.
Le rendez-vous est déjà pris pour l'année prochaine, tant pour la petite Chancelvie que pour Cindy: «On a hâte de se retrouver dans une année!» conclut la monitrice.
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