jeudi 6 juillet 2006

Jean-Claude Mermoud ne cherche pas de solutions

Lire l'article de Viviane Menetrey dans 24heures:
La présidente du PSV, Josiane Aubert, dénonce l’attentisme du conseiller d’Etat. Elle lui reproche aussi d’utiliser l’émeute de Bex pour faire campagne en faveur des nouvelles lois sur l’asile et les étrangers.
«A qui profite l’application de la loi?» La présidente du Parti socialiste vaudois, Josiane Aubert, sort de sa réserve après les incidents survenus à Bex le 26 juin dernier. Suite à une bagarre entre le patron d’un bar et un dealer guinéen sans-papiers, une vingtaine d’Africains ont saccagé un bar. Au nom du parti, elle a déposé mardi une interpella­tion devant le Grand Conseil dans laquelle elle dénonce l’«attentisme» de Jean­ Claude Mermoud et du chef de la sécurité, Charles-Louis Rochat.
- Pourquoi le PS sort­­il de sa réserve maintenant?
- Jean-Claude Mermoud a dé­claré dans Le Matin Dimanche que les nouvelles lois sur l’asile et les étrangers, votées le 24 sep­tembre, permettront de ren­voyer plus facilement les délin­quants, tel le dealer guinéen de Bex, cela grâce à l’extension de la durée de détention administra­tive de 9 à 18 mois. C’est totale­ment faux: le problème n’est pas la durée de détention, mais l’uti­lisation que l’on fait de cet outil. - Estimez­­vous que Jean­­Claude Mermoud n’a rien fait pour renvoyer les délin­­quants?
- Ce n’est pas qu’il n’a rien fait, mais il ne met pas assez d’éner­gie pour trouver des solutions pour renvoyer les délinquants. Il n’y a pas de réelle volonté politique dans ce canton. A l’heure actuelle, les délinquants sont arrêtés, puis relâchés dans la nature. Mais est-ce qu’on uti­lise vraiment les mesures de contraintes? Dans le cas du Guinéen de Bex, des démarches auraient pu être entreprises avec le Sénégal ou le Nigeria, deux Etats qui acceptent des ressortissants d’autres pays d’Afrique sans papiers. Les autorités feraient mieux de s’oc­cuper de ces gens-là, au lieu de s’acharner à renvoyer des fa­milles qui travaillent et son bien intégrées.
­­Quelle attitude le canton devrait­­il adopter?
- Il doit y avoir une recherche de solutions conjointes sur les questions de sécurité entre Jean-Claude Mermoud et Charles-Louis Rochat, mais aussi avec M. Blocher. Bien sûr, ce n’est pas facile, nous con­naissons les difficultés qu’il y a à renvoyer ces gens, mais c’est possible. Ruth Metzler a réussi à conclure des accords de ren­voi avec certains pays. Quant à M. Blocher, nous n’avons aucune information concer­nant de nouveaux accords.

Aucun commentaire: