vendredi 21 juillet 2006

Fusils mieux défendus que les chiens et les étrangers?

En réponse à la «Réflexion» d’Oskar Freysinger intitulée «L’adieu aux larmes» ( 24 heures du 14 juillet 2006), le courrier, dans sa version originale, de Mme Doris Agazzi de Saint-Cierges, paru dans 24 Heures:

Oskar Freysinger se pose en défenseur de la liberté d’avoir des armes à domicile: «Ce n’est pas le fusil qui tue, la responsabilité est à celui qui actionne la gâchette», pourrait-on résumer. Son discours confirme sa manière électoraliste de mener sa politique. Rappelons-nous ses interventions aux côtés du père du jeune Suleyman, enfant tué par trois chiens mal surveillés fin 2005. Que n’avait-il pas rajouté sur le scandale de la non-intervention du Conseil fédéral pour réglementer la chose, afin de sauver de futures victimes innocentes?D’avantage d’Etat donc… Pourtant là aussi, la responsabilité individuelle est du côté du détenteur.Rien ne permet bien sûr de comparer des fusils et des chiens, ni de faire l’amalgame entre ces deux thèmes et les étrangers.Rien, sauf peut-être une chose: l’utilité que chacun de ses trois domaines peut revêtir en politique pour récolter des voix. L’émotion suscitée fait place à l’illusion que l’agitateur du «y a qu’à» est efficace et que lui et sa formation politique sauront faire ce qu’il faut en temps utile. Pas besoin de nuances ni de solutions applicables pour ratisser large.Malheureusement Freysinger n’est pas seul à avancer ainsi. Deux rendez-vous importants avec les urnes sont devant nous: le 24 septembre et les élections de 2007.Saurons-nous alors nous rappeler que les envolées de politiciens sans ligne claire, apparaissant dans les médias uniquement pour bétonner leur réélection, ne sont pas d’une grande utilité?

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