jeudi 22 juin 2006

Deux lois hypocrites

Lire dans le courrier des lecteurs du Nouvelliste
Le printemps s’illustre en général par des temps ensoleillés synonymes de renouveau. Avec les nouvelles perspectives de la loi sur l’asile et sur les étrangers, l’espérance est bien souvent brisée ! Qu’elle n’a pas été ma stupeur en relisant un article sur le racisme des jeunesses UDC et des émissions Infrarouge du 11.04 et Mise au point du 23.04.
Dans cette dernière j’ai été interpellée par la rapidité de conclusion de M. Fattebert. Dans la rue, ce dernier interroge une pers. noire pour lui demander si elle peut rester en Suisse. Celle-ci approuve en précisant qu’il travaille. De tels faits montrent la suspicion témoignée par l’UDC. Sartre ne disait-il pas « chacun est l’étranger de chacun ». La froideur de certains politiciens entre autres m’irrite. Insoutenable, les propos de M. Yvan Perrin : « leur seule présence NEM sur les sol suisse est une infraction ». Ce politicien veut selon ses propos une différenciation entre les gens vivant normalement et ceux en infraction, selon sa perception et ne pas donner des standards aux personnes ayant une NEM. A ce sujet, Amnesty suisse signale des prestations inférieurs de 50% aux Suisses en faveurs des personnes requérantes. Est-il normal de les traiter comme des criminels. De tels propos, c’est occulter leur bagage de misère et traumatisme vécus dans leur pays d’origine. La procédure d’asile peut soumettre à des pressions et à de nouvelles persécutions. Où est la bribe d’humanité de ces politiciens zélés et de ceux adhérant dans cette voie ? M. François Couchepin pense qu’ «on tente de nous vacciner contre les réflexes humains ».
« Ne venez pas en Suisse, c’est un pays en guerre contre l’asile », selon Mix et Remix.
La suppression de l’aide sociale s’est concrétisée par cinq fois plus de coûts d’aide d’urgence. Parfois, le renvoi est impossible: refus du pays d’origine par exemple. La Suisse peut aussi se tromper sur le pays d’origine des NEM. Même si une personne accepte de rentrer, les obstacles administratifs existent. La loi sur les étranges est scandaleuse par la prolongation des mesures de contrainte. D’autant plus que dès 15 ans un mineur peut être emprisonné, ce qui est contraire aux droits de l’enfant. Est-il normal de pouvoir emprisonner jusqu’à deux ans des non criminels venus chercher l’asile. Mme Ruth Dreyfuss précise: « des gens dont le seul crime est d’avoir rêvé d’un avenir meilleur et de mal accepter une décision de renvoi ». De plus la loi sur les étrangers privilégie l’accès pour les non européens qualifiés. Cela ne respecte pas le besoin en Suisse de travailleurs de base. M. Claude Ruey défend des valeurs supérieures à la guerre des partis émanant de cette problématique. On ne choisit pas son pays de naissance En contact avec une famille kosovare dont les enfants sont nés en Suisse, je trouve dramatique que ce soit grâce aux problèmes des enfants qu’elle puisse rester! Merci à M. François Couchepin et Mme Ruth Dreifuss. Cette dernière vit cette campagne comme le fil rouge de sa vie. Ne donnons pas du crédit aux jeunesses UDC. Par leur soutien à un ancien élu de Bex, ils se permettent d’amalgamer les requérants à des dealers. Certes, il y en a, toutefois c’est une minorité. Les dealers et délinquants sont aussi suisses. Que les citoyens prêts à s’écarter d’un certain conformisme facile et réducteur, s’engagent. Vérifions ces clichés en rencontrant les principaux concernés. Luttons contre ces deux lois hypocrites! Donnons de l’espérance aux personnes ayant subis des souffrances dans leur pays d’origine. Réveillons notre humanité pour leur profit. Bienvenue le 17 juin à Berne.
Laeticia Bruchez, Sion

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