mercredi 8 mars 2006
Vaud : adoption du projet de loi sur l'aide aux demandeurs d'asile
Lire la dépêche de l'ATS sur le site de la Première
Voici l'article de Michael Rodriguez dans le Courrier:
La loi sur l’aide aux requérants a passé la rampe,avec l’appui de socialistes.
Les requérants d’asile frappés de non-entrée en matière n’auront pour leur survie qu’une aide d’urgence minimale. Hier en vote final, le Grand Conseil vaudois a adopté à une large majorité (103 voix contre 44 et 13 abstentions) la loi sur l’aide aux requérants d’asile et à certaines catégories d’étrangers, qui entérine le principe de cette aide sociale de troisième classe. Le canton de Vaud avait déjà commencé à l’appliquer. Mais le Tribunal administratif l’avait forcé, en juin 2005, à revenir en
arrière faute de base légale. Cette lacune est désormais comblée, avec la bénédiction
d’une partie de la gauche. Au moment du vote final, le président du groupe socialiste, Jean-Michel Favez, a fait savoir qu’ «une majorité du groupe socialiste ne refuserait pas la loi». Les roses estimaient en effet que le paquet proposé par
le gouvernement apportait suffisamment d’avancées sur d’autres plans: assainissement
et réorganisation de la Fondation pour l’accueil des requérants d’asile (FAREAS), qui deviendra un établissement de droit public, création d’une commission consultative en
matière d’asile et meilleure protection des mineurs non accompagnés. Les résultats du vote à l’appel nominal montrent toutefois un groupe socialiste très divisé. Ils
sont 16 à avoir accepté la loi, contre 16 qui l’ont refusée, alors que 10 d’entre eux se sont abstenus. Mais la position consensuelle d’une partie des socialistes ne laisse pas de frapper les esprits, à l’heure où le parti mène à grand bruit, à l’échelle fédérale, le combat contre la loi sur l’asile, qui prévoit notamment une extension du régime d’aide d’urgence. «Jusqu’où pourront-ils tenir ce double langage?», s’interroge le député vert Yves Ferrari. Son groupe a, quant à lui, rejeté la loi à la quasi- unanimité. Et c’est encore une députée verte, Sandrine Bavaud, qui a, au sein de la commission ad hoc, mené la fronde contre le projet du gouvernement.
Pour Josiane Aubert, présidente du Parti socialiste vaudois, c’est par pragmatisme que son groupe s’est positionné en retrait. «Mettre cette loi à la poubelle n’aurait fait que bloquer la situation à la FAREAS», estime la députée, qui a pourtant voté
«non» au nouveau texte. Un autre facteur doit cependant être pris en compte. Au
sein du groupe socialiste, plusieurs députés exercent ou ont exercé des fonctions à la FAREAS; c’est notamment le cas d’Olivier Kernen, administrateur actuel de la fondation. Une partie des roses aurait donc préférer donner la priorité aux
réformes susceptibles de ramener la sérénité à l’interne, quitte à lâcher du lest sur un régime d’aide d’urgence qui, de toute façon, faisait l'unanimité à droite.
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