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Après l’annonce du Conseil d’Etat de poursuivre les renvois systématiques, les partis politiques de gauche sont restés silencieux.
En déclarant jeudi vouloir «tarir la source» du travail au noir, les conseillers d’Etat Jacqueline Maurer et Jean-Claude Mermoud ont été clairs: les patrons indélicats seront sévèrement punis et aucune régularisation collective des clandestins n’est envisageable. Certes, comme le reconnaissait la ministre de l’Economie, «il n’y a pas grand-chose de nouveau sous le soleil». Les milieux politiques de gauche sont toutefois restés pour le moins silencieux. Seul à réagir, le Collectif vaudois de soutien aux sans-papiers a réaffirmé hier sa volonté d’une régularisation collective des quelque 12 000 à 15 000 sans-papiers du canton.
Lâchés par la gauche, les clandestins? Au Parti socialiste vaudois, on qualifie l’annonce faite par les ministres radicaux et UDC de «pure opération électoraliste». Un avis qui fait écho chez les Verts et les popistes. Pas de désintérêt pour la cause des sans-papiers, mais la nécessité d’affiner une stratégie commune, assure-t-on. Cesla Amarelle, vice-présidente du PSV: «Le Conseil d’Etat multiplie les effets d’annonce. Dans le cas de renvois forcés, nous nous prononcerons au cas par cas.» Si les violons doivent encore s’accorder, tous sont unanimes sur un point: le Conseil d’Etat veut avant tout faire figure de bon élève à Berne, où il négocie actuellement le dossier des «523» requérants déboutés.
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