Lire l'article du Journal du Jura en ligne : Correspondance ouverte et difficultés de logement: un réfugié qui a fui La Havane accuse la Coordination de l'asile de Nidau. Celle-ci lance un appel au calme.
«A cinq reprises déjà, on a ouvert mon courrier personnel, puis on m'a dit que c'était une erreur!» dénonce Fernando*, qui a demandé l'asile en Suisse en mai 2002 et qui vit à Nidau depuis plus de trois ans. «Maintenant, on m'oblige à partager mon studio, qui est un vrai poulailler, avec un autre requérant d'asile. Je n'en peux plus.» Fernando accuse les autorités et Coordination de l'asile de Nidau, qui relève de l'Armée du Salut. Selon lui, non seulement on a violé sa vie privée en lisant son courrier, mais on aurait également ouvert son armoire personnelle. «On nous traite comme des moins-que-rien», éclate-t-il.
Le responsable de la Coordination de l'asile de Nidau, André Hänny, connaît le cas de Fernando. S'il nie tout problème d'armoire, il reconnaît certaines difficultés liées au courrier: «Une ou deux lettres ont été ouvertes par accident, c'est vrai, mais cinq, c'est une exagération. La Poste doit parfois livrer dans notre bureau les lettres des requérants. En lisant notre courrier, il arrive que nous ouvrions par erreur une enveloppe qui ne nous est pas adressée, mais nous n'avons aucun intérêt à le faire volontairement.»
Fernando se dit tellement poussé à bout par la cohabitation forcée avec un autre réfugié qu'il menace de dormir dans la rue, devant le bâtiment du Service cantonal des migrations, à Berne. «Nous lui avons demandé de réfléchir et de rester dans son appartement à Nidau, explique André Hänny. Par chance, nous lui avons trouvé un colocataire cubain. Tous les requérants doivent vivre à deux, pour des questions de coûts.» Une réalité confirmée par Regula Pfäffli, remplaçante de la direction d'Asile Bienne et Région. Elle donne indirectement un conseil à Fernando, dont le dossier ne relève pas de ses services: «Si quelqu'un n'est pas satisfait avec une décision dans une commune, il peut faire recours auprès du préfet.» Camper devant le Service des migrations ne servirait à rien
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