Lire l'article de Grégoire Nappey dans 24heures
Cent quinze voix favorables, 15 abstentions et aucune opposition. Voilà le résultat du premier vote d’entrée en matière hier au Grand Conseil sur un volumineux paquet de mesures touchant l’aide d’urgence aux requérants d’asile et à quelques autres catégories d’étrangers. Pourtant, ce score ne reflète pas une réalité qui s’avère bien plus complexe.
En trois lois, autant de décrets et plusieurs réponses à des interventions parlementaires, le Conseil d’Etat veut donner une base légale à cette aide d’urgence.
Tout cela sur fond de tensions et de passions autour des «523» (lire ci-dessus) et après que le canton s’est fait taper sur les doigts par la justice à propos des modalités du soutien qu’il accorde aux NEM (requérants d’asile frappés d’une non-entrée en matière). Dans ce contexte, les députés n’ont pas eu le temps d’aller très loin hier après-midi dans l’examen des textes. La semaine prochaine, ils devront continuer les débats d’entrée en matière avant d’examiner les textes dans le détail. Et c’est bien durant cette phase que l’on appréciera toute la complexité des positions de chaque groupe politique, pourtant tous d’accord pour l’entrée en matière. «A droite, une très large majorité veut une loi dissuasive, résume le socialiste Jean-Michel Favez; à gauche, nous voulons une loi d’accueil.» Parmi les enjeux de discussions qui s’annoncent longues figurent la transformation de la Fareas en fondation de droit public — suite à ses déboires en 2004 —, la suppression de la dette de cette institution, ou encore la création d’une commission consultative en matière d’asile.
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