mercredi 15 février 2006

Avec l’aide d’urgence en matière d’asile, le canton de Vaud se montre précurseur


Voici l'article de Jean-Michel Jacot-Descombes dans 24heures:
Le Grand Conseil a achevé hier la première — intense — lecture de la loi sur l’aide aux requérants d’asile et à certaines catégories d’étrangers. Le deuxième examen s’annonce tout aussi chaud.

La semaine dernière, les dé­putés en avaient admis le principe. Hier, ils sont en­trés dans les détails pour déter­miner exactement ce que l’on entend par aide d’urgence. La discussion a été d’autant plus intense que Vaud est le premier canton à légiférer dans le do­maine. «Un rôle de précurseur», ainsi que l’a souligné sur les ondes de la RSR Pierre Imhof, directeur de la Fondation vau­doise pour l’accueil des requé­rants d’asile (FAREAS).
Dans les grandes lignes, l’aide d’urgence s’adresse aux requé­rants déboutés, aux étrangers frappés d’une décision de non­entrée en matière (NEM) et aux sans-papiers. Elle constitue en fait le troisième niveau de l’aide sociale. Le plus bas surtout: 240 francs par mois, selon la commission de minorité du Grand Conseil. Un montant tou­tefois théorique vu que l’aide d’urgence «est dans la mesure du possible allouée sous forme de prestation en nature».
Parmi ces prestations, on trouve le logement — collectif sauf exception —, les repas et les soins médicaux d’urgence. Hier, les députés ont longuement dis­cuté de la possibilité d’inclure l’octroi d’une aide financière. A droite, on a alors rappelé que l’aide d’urgence, via ses presta­tions limitées, avait pour but de dissuader les gens de rester. «Leur donner de l’argent irait contre cet objectif», ont noté plusieurs députés. Au vote, cette aide a finalement été refusée.
C’est la FAREAS qui sera dé­sormais chargée d’octroyer l’aide d’urgence. Une fondation dont l’assainissement financier a par ailleurs été accepté hier par les députés. Pour Pierre Imhof, le paquet législatif adopté hier va plutôt dans le bon sens: «Nos missions sont désormais claire­ment établies. Ceux qui les com­mandent sont ceux qui les finan­cent. Et grâce à ce nouveau cadre légal, les relations sont aussi plus claires entre la FAREAS et les requérants d’asile.

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