mardi 17 janvier 2006

Il faut aller voir Christoph Blocher


Voici l'article de Yan Pauchard dans le Matin, paru la veille du débat sur l'avenir de la motion Melly devant le Grand Conseil.

Chaque camp avance des arguments juridiques, mais on oublie que, derrière le droit, il y a des familles et des enfants!» La radicale lausannoise Doris Cohen-Dumani se déclare «navrée», à la veille du débat au Grand Conseil sur le décret Melly. Ce texte, qui exige l'arrêt des renvois forcés dans la fameuse affaire des 523 requérants déboutés (aujourd'hui «plus que» 237), devrait embraser le Parlement cet
après-midi. Encore une fois.

Très engagée sur le front de l'asile, la municipale de la police lausannoise n'espère pas grand-chose de ces discussions. «Depuis des mois, on n'a pas avancé. Chacun tient sa position et est sûr d'avoir raison», relève-t-elle. Et, si le vote devait être positif, les opposants ont déjà annoncé un recours à la Cour constitutionnelle. Ce
qui plongerait le canton dans une bataille juridique acharnée.
«On joue avec la vie d'êtres humains», tonne Doris Cohen-Dumani, qui estime qu'il est urgent de trouver une issue pragmatique à la crise. Laquelle? «Il faut aller à Berne liquider ce dossier!» L'idée n'est pas nouvelle. Soufflée par le conseiller d'Etat Pascal Broulis, elle avait agité les radicaux au mois de septembre dernier. Sans pourtant arriver à convaincre la majorité du parti.

«On ne peut pas préjuger de la décision du Conseil fédéral, répond Doris Cohen-Dumani. Lors d'une réunion de l'Union des villes suisses à Winterthour, Christoph Blocher a dit que sa porte était toujours ouverte pour discuter d'un problème. Nous n'avons pas utilisé cette possibilité.»
Cette proposition pourrait-elle séduire les opposants au décret Melly? «Sur le principe, je suis assez favorable, réagit le libéral Philippe Leuba, qui serait même prêt à faire partie de la délégation vaudoise. Car la solution ne peut venir que de Berne.» Mais il y voit deux conditions, la première, que le décret Melly - «une véritable provocation envers la Confédération» - soit rejeté, et que la démarche
se fasse d'entente avec le Conseil d'Etat.
La balle est dans le camp de Jean-Claude Mermoud

Sur le même sujet écoutez aussi le débat sur La Première entre Philippe Leuba et Serge Melly

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