Grégoire Nappey quand à lui revient sur les positions des Conseillers d'Etat dans ce dossier.
Application du droit fédéral, renvoi des requérants n’ayant pas obtenu gain de cause à Berne, application au besoin des mesures de contrainte. Voici résumée la politique officielle du Conseil d’Etat à propos des personnes déboutées dans le cadre de la circulaire Metzler. Plus précisément, il faut parler de position de la majorité du gouvernement. Car, en mai, seuls les quatre représentants de la majorité de centre-droite ont voté la fin du moratoire sur les renvois forcés, engendrant une rupture de collégialité de leurs trois collègues de gauche. En réalité, la situation est encore un peu plus complexe que cela. Commençons à droite. Pas de doute avec Jean-Claude Mermoud: l’UDC gère le dossier et doit donc appliquer la loi. Il est personnellement aussi convaincu qu’il n’y a pas d’autre choix que de renvoyer ce qui reste des «523». Le ministre de tutelle peut compter sur la radicale Jacqueline Maurer, dont la position semble aussi déterminée. C’est ensuite que les choses se corsent. Que va faire Pascal Broulis? Jusqu’ici, le grand argentier radical aurait fait passer la discipline politique avant ses convictions propres; en ce moment objet de nombreuses pressions, finira-t-il par faire basculer la majorité? Et que dire du libéral Charles-Louis Rochat? Il se murmure que lui aussi pourrait se montrer moins intransigeant; sans compter qu’en tant que chef politique de la police, il a son mot à dire dans l’application des mesures de contrainte. Son revirement porterait le rapport de force à cinq contre deux! Car, du côté des opposants clairement annoncés au renvoi forcé des «523», il y a les trois représentants de gauche, soit les socialistes Anne-Catherine Lyon et Pierre-Yves Maillard, ainsi que l’écologiste François Marthaler.
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