François Othenin-Girard rend compte de la rentrée scolaire des enfants des requérants déboutés dans 24heures.
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Hier, une soixantaine d'enfants du groupe des requérants déboutés ont repris le chemin de l'école, une semaine après le retour sur la scène politique vaudoise du problème des «523».
La loi les expulse mais la Constitution protège leur éducation: telle est la situation ambiguë d'une soixantaine d'enfants du groupe des «523» en âge de scolarité. Le Château a voulu maintenir une ligne ferme sur les renvois mais il se veut plus tolérant lorsqu'il s'agit d'école.
Le DFJ défend «une politique qui n'a pas changé depuis les années 80» et une Constitution vaudoise (art. 36) qui garantit à tous un droit à l'école. «Les enfants y vont jusqu'au moment de leur départ, quel que soit leur statut, qu'ils soient sans papiers, déboutés, ou en attente d'une décision», explique Chantal Ostorero, collaboratrice personnelle d'Anne-Catherine Lyon. «Quand un enfant est là, l'Etat doit s'en occuper.» En revanche, la situation change quand les mineurs sortent «du giron de l'Etat», explique Philippe Martinet. Ce député Vert déplore qu'une adolescente des «523» n'ait pas pu finaliser son contrat d'apprentissage de vendeuse.
Visiblement, cette politique a eu son effet: «A ma connaissance, tous les enfants ont recommencé l'école, y compris ceux dont les familles sont installées dans le refuge de Chailly depuis la semaine dernière», estime Cesla Amarelle pour la Coordination Asile.
Au fait, combien d'enfants sont-ils concernés? Le DFJ, qui ne tient pas de registre, n'offre pas de chiffres. Même son de cloche à Lausanne: «Nous ne savons pas combien il y a d'enfants lausannois dans ce groupe», déclare le municipal Oscar Tosato.
On parle d'une soixantaine d'enfants en âge de scolarité dans un groupe de 270 personnes, dont un tiers de mineurs, selon l'organisation humanitaire Terre des hommes ( 24 heures du 19 août ).
Pour ceux qui ont choisi de se mettre à l'abri dans le refuge de Saint-Nicolas de Flue à Chailly, il a fallu trouver des solutions. Le municipal lausannois Oscar Tosato explique que, après règlement des formalités, deux élèves pourront retourner dès mercredi dans leur ancienne classe à Lausanne. «Leur droit au repas de midi sera maintenu et ils retrouveront leurs petits copains.» Par ailleurs, pour trois enfants de Vevey installés dans ce même refuge, une place sera à disposition dans une école de Chailly .
Ecoutez la séquence du Journal du Matin sur La Première, avec l'interview de Gérard Dyens, chef du Service des écoles primaires et secondaires de la ville de Lausanne.
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