mercredi 17 août 2005

La politique d’asile attaquée de toutes parts



Dans ses pages nationales, 24heures se fait l'écho du mécontentement du canton de Zurich à l'égard de la politique fédérale en matière d'asile. Ce canton qui applique avec une extrême rigueur les mesures de durcissement se trouve confronté à l'inefficacité de l'administration fédérale ainsi qu'à des charges financières très lourdes. Zurich aimerait pouvoir expulser plus facilement des requérants déboutés !

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Dans le domaine de l'asile, les réalités cantonales sont extrêmement diverses. Et parfois même contradictoires. La Confédération a ainsi longtemps accusé le Canton de Vaud de ne pas exécuter avec suffisamment de célérité les renvois de requérants déboutés.

Mais sur les bords de la Limmat, c'est Berne qui est tancée par le Gouvernement zurichois. Les autorités zurichoises ont carrément demandé hier à la Confédération un plus grand soutien: «Nous faisons ce qui est en notre pouvoir pour renvoyer les requérants déboutés et appliquer la loi, mais la Confédération ne fait pas son travail», a critiqué le conseiller d'Etat Ruedi Jeker. Selon lui, les procédures sont trop lentes et l'absence de pièces d'identité empêche de nombreuses expulsions. Le magistrat radical en appelle donc à de nouveaux accords de réadmission avec les pays d'origine. Par contre, il ne considère pas la coupe de toute aide sociale comme une solution: «Elle sert tout juste à décharger financièrement la Confédération.» Rappelons qu'actuellement les demandeurs d'asile frappés d'une non-entrée en matière ne bénéficient plus de l'aide de la Confédération. Et le Conseil des Etats propose d'élargir cette mesure à l'ensemble des requérants déboutés.

Juristes inquiets

Le Conseil national suivra-t-il cette mesure? La Copera (Conférence romande des collaborateurs de permanences pour requérants d'asile) ne l'espère pas. Consciente que ce sont les élus radicaux et démocrates-chrétiens qui feront pencher la balance, cette organisation leur a d'ailleurs envoyé hier une lettre. Ces juristes dénoncent notamment des modifications législatives qui n'ont plus rien à voir avec la lutte contre les abus: «Elles ne visent qu'un seul objectif: renvoyer de Suisse des personnes gravement menacées qui obtiennent actuellement une protection en Suisse, malgré une pratique déjà très restrictive.»


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