La tension est à son comble avant la pause estivale
C’est précisément au moment où débute la pause estivale que la tension politique atteint son paroxysme. «Voilà un grave dysfonctionnement qui ouvre une crise dans nos institutions vaudoises, commente Christian Polin, député radical. Notre Parlement impose au Conseil d’Etat une politique que celui-ci considère comme étant inconstitutionnelle. Or aucune autorité juridictionnelle ne peut trancher. Si on en est là, c’est en partie parce que les Conseils d’Etat passés et actuel n’ont pas mesuré en temps utile les conséquences politiques de leurs actes.» Son collègue radical Armand Rod, président de la commission des finances, avoue que le Parlement l’a déçu. Il enverra une lettre à chaque député qui a voté en faveur de cette motion. Pour beaucoup, les rouages du pouvoir sont grippés. Le député démocrate du centre Jean-Pierre Grin estime que «l’acceptation de cette motion va prolonger le climat d’incertitude qui a été créé depuis l’automne dernier».
La gauche a le sourire aux lèvres. Le Vert Yves Ferrari s’avoue soulagé: «Les arguments politiques, juridiques et humains l’ont enfin emporté sur un juridisme étroit. A l’orée des vacances, cela nous réconforte dans nos efforts et dans l’espoir que ces personnes soient enfin reconnues.» Pour son collègue popiste Jean-Paul Dudt, la décision du Parlement cantonal constitue «un heureux dénouement». Selon lui, «la Constitution vaudoise le dit très clairement: le Conseil d’Etat doit obéir au Grand Conseil». Jean-Paul Dudt estime que le gouvernement n’a pas le droit de profiter de l’été pour appliquer les mesures de contrainte. «S’il le fait, il aura un sacré problème avec le Grand Conseil.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire