Lettre de lecteur dans 24heures
A propos de la décision du Grand Conseil de geler l’application des mesures de contrainte sur les requérants déboutés (24 heures du 6 juillet 2005):
Désavoué par le Grand Conseil, M. Jean-Claude Mermoud se plaint de n’avoir pas pu intervenir lors du débat et estime que «la démocratie est bafouée».
Faisons un retour en arrière: en mai 2005, M. Mermoud veut exécuter les renvois contre l’avis du Grand Conseil, malgré une pétition munie de 15 000 signatures, l’opposition des Eglises et d’Amnesty International, notamment. Pour défendre sa position, il s’appuie sur le légalisme et la procédure, sans se soucier de la situation des personnes concernées.
En juin 2005, lorsque la motion s’opposant aux renvois est débattue par le Parlement, il obtient, avec une poignée de députés, qu’elle soit repoussée au mois d’août, une fois que la plupart des gens auront été renvoyés. En d’autres termes, il utilise la procédure pour repousser le débat, toujours sans se soucier de l'état catastrophique des personnes.
Et quand le Grand Conseil le désavoue officiellement ce 5 juillet, il se plaint qu’une motion d’ordre l’ait empêché d’intervenir dans le débat et invoque la démocratie violée. Il oublie peut-être que la procédure a été respectée et que le Parlement était en droit de ne pas lui donner la parole. Il n'est pas étonnant que les députés n’aient pas voulu l’entendre, lui qui a toujours ignoré leur position...
M. Mermoud déclare d’emblée qu’il exécutera les renvois, sans se soucier de l’avis divergent du Grand Conseil. Je continuerai, avec Coordination Asile, à m’opposer à ces expulsions par les moyens pacifiques à notre disposition. Avec la conviction d’être plus respectueux de la démocratie que M. Mermoud.
David Payot, Lausanne
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