Lire cette opinion de Raymond Auber publiée dans 24heures.
Extraits:
Le grand penseur vaudois Alexandre Vinet, dont la statue massive trône sur la place de Montbenon, ne pouvait pas ne pas y réfléchir. «Ce n’est pas nous qui contesterons aux lois le droit d’être respectées», écrivait-il. Mais il écrivait aussi: «Une loi immorale, une loi irréligieuse, une loi qui m’oblige à faire ce que ma conscience et la loi de Dieu condamnent, si l’on ne peut la faire révoquer, il faut la braver.»
Comment ne pas évoquer cette dernière phrase de Vinet (qu’aujourd’hui encore de nombreux libéraux considèrent comme leur «maître à penser») quand on lit le compte rendu du débat qui vient d’avoir lieu au Grand Conseil de notre canton? Il portait sur l’usage de la contrainte auquel la majorité du Conseil d’Etat compte recourir (ou a déjà recouru) pour renvoyer 523 requérants d’asile déboutés par la volonté de la Confédération. Parmi eux, des familles établies en Suisse depuis des années et bien intégrées, et des enfants nés en Suisse.
Deux camps s’affrontèrent. Ceux qui rappelèrent que, légalement, un canton est tenu d’exécuter une décision fédérale de ce genre: on ne pouvait être plus juridique. Ceux qui, à l’instar du député radical Serge Melly, considéraient que «quand la loi est injuste, il ne faut pas l’appliquer, ni laisser place à l’arbitraire»: on ne pouvait être mieux dans la ligne de Vinet...
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