Une pleine page est consacrée à l'interview de PYM par Federico Camponovo dans 24heures, le jour où le débat au Grand Conseil sur les "523" devrait commencer.
Deux des échanges de l'article:
— Pourtant, bon nombre de citoyens accueillent avec soulagement les thèses de l’UDC. Que faites-vous, concrètement, pour contrer le ras-le-bol qui monte dans la population?
— Tant que des personnes âgées qui ont travaillé toute leur vie auront une AVS insuffisante pour vivre, le risque existera que certaines d’entre elles trouvent que chaque franc dépensé pour un requérant d’asile est un franc de trop. Nous devons expliquer qu’en 2002, par exemple, les actionnaires suisses ont reçu 34 fois le budget total de l’asile, 17 fois plus qu’en 1982. C’est l’explosion des inégalités qui est la cause des problèmes, pas l’asile. D’autre part, nous devons exiger qu’on agisse de façon ferme et ciblée contre la minorité de requérants qui trafiquent ou qui abusent, faute de quoi le racisme aura de beaux jours devant lui.
— Mais la xénophobie augmente également parmi les jeunes...
— Le souvenir des horreurs auxquelles le racisme a progressivement conduit pendant la Seconde Guerre mondiale s’éloigne. Par ailleurs, à cause du conflit dans les Balkans, ces dix dernières années ont vu l’arrivée en Suisse d’une population avec une autre culture et d’autres rapports avec la violence. Comme ancien prof, j’ai vu qu’à l’école, par la fermeté, le travail patient et l’intégration, on peut améliorer les choses. Pour les adultes, il faut une police qui ait des moyens. Mais cela révèle un autre paradoxe de l’UDC: tout en signalant les problèmes de sécurité, Christoph Blocher réclame 30% de coupes dans les dépenses publiques. En somme, il applique la méthode du pompier pyromane: en voulant réduire les capacités de l’Etat à assurer ses fonctions de base, M. Blocher va créer l’insécurité qu’il exploitera ensuite à des fins électorales.
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