Une politique dure fonctionne" : tel est le nouveau slogan officiel que le parti flamand Vlaams Belang a présenté dimanche 10 avril à Anvers à l'occasion de son congrès annuel. La crème des partis européens ouvertement racistes étaient invités à l'occasion : le FPÖ autrichien, la Ligue du Nord italienne, le Parti du Peuple danois, les Démocrates suédois, et l'UDC suisse. "Une manière de se profiler comme un parti s'inscrivant dans un courant international radical", écrit Le Soir. Et pour mieux montrer sa proximité idéologique avec le parti xénophobe suisse, le Belang a repris la célèbre affiche de l'UDC où des moutons blancs expulsent du territoire suisse un mouton noir. La brebis galeuse à expulser, rouge cette fois, porte les symboles des drapeaux turc et marocain.
En recentrant son discours sur le racisme et la lutte contre l'immigration (son premier cheval de bataille, le second étant l'indépendance de la Flandre), le Vlaams Belang "tente de sauver sa peau" à l'approche des élections communales d'octobre 2012, explique le quotidien bruxellois. Après avoir été pendant 15 ans le parti gagnant de toutes les élections, le parti extrémiste flamand a commencé à stagner et même à reculer depuis 2006, l'essor de partis indépendantistes, et notamment de la N-VA de Bart de Wever l'ayant vidé peu à peu de son électorat indépendantiste. Et alors qu'en 2004, il obtenait un score historique de 24% des voix aux élections législatives, il avait chuté à 12% en 2010.
Parmi les propositions entendues dimanche à Anvers : la fin du regroupement familial, la fin des allocations de sécurité sociale pour ceux qui ne peuvent justifier d'au moins 7 années de résidence belge et de 3 années de cotisation et, cerise sur le gâteau de la xénophobie, stimuler chez les immigrés "le mal du pays" avec un programme "de rapatriement énergique"...
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